L'UFAR organisait ce 24 mars la Nuit de la Francophonie, une soirée qui rassemblait étudiants, professeurs et membres de la communauté francophone pour célébrer la richesse de la langue et de la culture francophone. La soirée a été marquée par une série de concours qui ont attiré un grand nombre de participants.
Par Héléna Pacot
La rectrice de l’UFAR a tout d'abord tenu à exprimer sa gratitude envers l'ensemble des invités et a convié l'ambassadrice de France en Arménie, Anne Louyot, à donner son sentiment sur la fête de la Francophonie. « Une opportunité pour les États membres de la Francophonie et donc pour les ambassades, d’exprimer leur affection, leur fraternité et leur solidarité avec l’Arménie », a-t-elle déclaré. Le coup d'envoi était donné, l'Arménie à son tour, par tous les talents de sa jeunesse, allait témoigner de son attachement à la Francophonie et à ses valeurs.
C'est un concours de pâtisserie qui a ouvert la soirée, une mise en bouche, si l'on peut dire. L'UFAR Superchef avait mis en compétition les talents culinaires des étudiants amateurs de la spécialité. Leurs créations, évaluées par un jury gourmand auquel participait la rectrice de l’UFAR, Salwa Nacouzi, étaient tout à la fois jugées sur leur présentation et leur goût.
De la cuisine au beurre à la peinture à l'huile, l'aquarelle ou le crayon, le pas fut vite franchi grâce à une joute esthétique et artistique à laquelle les étudiants de l’UFAR avaient convié leurs alter-ego de l'académie des Beaux-arts. Pour ce "Hackathon de peinture", chaque concurrent se devait de décliner sur une toile l'inspiration ressentie des valeurs symboles de la Francophonie, celles de la liberté, de la diversité et de l'égalité ainsi que de la fraternité et de la paix. Toutes les techniques picturales étaient autorisées, les œuvres estimées sur leur originalité, la technique employée et l'impact émotionnel produit.
Tandis que les juges se concertaient, un étudiant arménien au Canada de tout juste 16 ans s'exécutait d'une incroyable performance au violon. Armen Hovhannisyan - c'est son nom - a confié : « Ça me fait toujours plaisir de jouer pour mon public. En réalité, c'était de mon initiative que d'offrir ce petit cadeau à l'université ». Dédicace musicale de même, on ne peut plus à propos pour annoncer le moment fort de cette Nuit de la Francophonie.
"L'UFAR Superstar", "radio-crochet" local était animé et interprété par des étudiants chanteurs à leurs heures, fans de Zaz, d'Indila, de Tal ou encore d'Edith Piaf. Les participants ont rivalisé d'émotions et d'expressions scéniques, certains accompagnés d'accords instrumentaux joués par d'autres élèves. Le public a été impressionné par la diversité des voix et des styles musicaux présentés ainsi que par la justesse et la technique de leur interprétation.
L'incontournable quiz de culture générale, en français, disputé sur la plateforme Kahoot!, est venu clôturer les épreuves de la soirée. Une cinquantaine de participants a mis ses connaissances à l'épreuve, les questions portaient principalement, bien sûr, sur la francophonie, sa langue et son histoire, ainsi que sa culture. Petit clin d'œil à notre journal, le Courrier d'Erevan, dont le titre s'est de suite imposé lorsqu'il s'est agi de citer le premier média français en Arménie.
Lukas Rosenkranz l'Ambassadeur de Suisse en Arménie et président du groupe local des diplomates francophones a patronné la cérémonie de remise des prix louant sur des tonnerres d'applaudissements la créativité et le talent des jeunes étudiants.
La Nuit de la Francophonie s'est achevée comme il se doit sur une note musicale. Accompagnée du guitariste Hrant Arakelyan, Sona Sahakyan, gagnante de "l'UFAR Superstar" s'est élancée sur l'air de "Tous les garçons et les filles" de Françoise Hardy, bientôt rejointe par un chœur de spectateurs. De retour sur scène, Armen Romanisyan a conclu le spectacle par une performance envoûtante de deux morceaux de musique en accompagnement sonore magistral d'images sublimes des fantastiques paysages de l'Arménie.
Le public a été transporté par la beauté de la musique et du chant, ainsi que par la puissance qui émanait de ces prestations. Anaïda Gasparyan, responsable de la Chaire française à l'UFAR, a enfin remercié tous les participants à cette Nuit de la Francophonie en leur exprimant sa gratitude pour cette soirée si riche en émotions.