La relation franco-arménienne dans la révolution de l’IA, rentrée de la future génération de professionnels à l’UFAR

UFAR-ի հատուկ հավելված
04.09.2025

Lundi 1er septembre avait lieu la rentrée des primo-entrants de l’UFAR, accueillis par l’ambassadeur de France et leur rectrice dans des discours traduits, pour ces nouveaux étudiants, et futurs bilingues. Cette rentrée démarrant à la Faculté d’Informatique et de Mathématiques appliquées marque d’une pierre blanche la nouvelle priorité technique de l’IA au sein de la relation franco-arménienne. 

 

Par Camille Ramecourt

SE l’ambassadeur M. Olivier DECOTTIGNIES a félicité les étudiants pour avoir choisi l’UFAR, dont les diplômés sont très recherchés sur le marché du travail, 97% ayant trouvé un emploi dans l’année suivant leur diplomation. Il a également loué leur choix de la “compétitivité tourné vers la France” ainsi que d’un “puissant réseau de partenaires” grâce au “vaisseau-amiral” qu’est l’UFAR pour la coopération franco-arménienne “plus beau projet commun” entre les deux pays, car basé sur leur jeunesse. Le choix de l’excellence technique lors de la présente révolution de l’IA fut également souligné par l’ambassadeur, car plus particulièrement au sein de l’UFAR, c’est la faculté de Mathématiques et d’Informatique Appliquées qui a inauguré les mots de bienvenue, indiquant -sans doute- la priorité mise sur le sujet. 

Les étudiants de la filière technique de l’UFAR voient leur avenir professionnel se développer sous leurs yeux, car au-delà de l’académique, l’IA fait partie intégrante de la dynamique politique et entrepreneuriale entre les deux pays. Ainsi l’ambassadeur a rappelé deux moments clés d’union franco-arménienne dans le domaine de l’IA s’étant déroulés en 2025. Tout d’abord la participation de l’Arménie au AI Action Summit ayant eu lieu en février à Paris. Ce sommet visait à axer le développement international de l’IA sur l’intérêt général, et a permis de faire front commun entre l’Arménie, la France et 62 autres pays lors de la signature d’un traité pour une IA plus durable et inclusive. Le second temps fort de la coopération franco-arménienne en matière d’IA de 2025 fut la signature d’un accord entre la start-up française Mistral et le gouvernement arménien. L’Arménie qui souhaite développer une Silicon Valley dans le Caucase a fait appel à l’entreprise française pour gagner en efficacité dans ses services publics, à la fois pour les utilisateurs et les fonctionnaires. Cette coopération aura un effet bénéfique mutuel pour les deux pays, en matière de “souveraineté, d'autonomie stratégique, et de puissance”,  ce qui renforcera la place de l’Arménie comme leader régional en la matière en renforçant son écosystème IA, et ouvrira des “perspectives d’emploi et de carrière pour les étudiants” élabore l’ambassadeur. 

Avant la présentation des détails techniques du fonctionnement de la faculté par sa doyenne, Mme Kristina Sargsyan, Mme Salwa Nacouzi, rectrice de l’UFAR, a indiqué quelques règles de conduite aux primo-entrants : patience, intégrité et langues. L’université est exigeante, et attend d’eux assiduité et sérieux dans leur travail. Elle a également détaillé la place que l’IA devait et ne devait pas occuper dans le cursus des jeunes étudiants : à savoir, que la disponibilité de l’IA au quotidien ne devait pas leur faire négliger l’apprentissage des langues, qui reste une priorité pour les relations interpersonnelles, et donc être sérieux dans leur apprentissage dès la première année, leur diplôme étant lié à l’obtention d’un niveau de français à terme. 


Salwa Nacouzi, rectrice de l’UFAR

L’objectif du corps enseignant est que tous les étudiants soient attractifs sur le marché du travail international, que ce soit pour les entreprises francophones s’installant en Arménie mais aussi à l’étranger. Ainsi le niveau d’exigence sera proportionnel au soutien fourni par l’université indique Mme la Rectrice, qui prendra notamment la forme d’un suivi individuel avec un tuteur et un point mensuel pour chaque étudiant en première année, une oreille attentive et une porte ouverte de l’administration s’ils doivent faire face à des complications, et une formation sur l’IA pour l’ensemble des apprenants de l’université. Les étudiants bénéficient également de partenariats nationaux et internationaux, dont un a été particulièrement remarqué : l’Université de Toulouse (France).

En plus de l’offre de doctorat en informatique commune aux trois institutions, Mme la Rectrice présenta l’approfondissement de l’engagement de l’Université de Toulouse, ayant récemment consacré des places pour les étudiants de l’UFAR dans ses masters et doctorats, accueillant davantage d’étudiants arméniens en stage par an, parallèlement aux préexistants master en partenariat entre les deux universités en matière d’IA et possible double-diplômation.  

Enfin, Mme la Rectrice a conclu les mots de bienvenue, d’inspiration et de mise en contexte des primo-entrants, en signalant que si les 25 ans de l’UFAR commençaient certes dans un contexte connaissant quelques “turbulences” induites par la révolution technologique de l’IA, l’Université était déterminée et engagée à leur donner “tout le meilleur pour qu’ils réussissent”.