Erevan propose un mécanisme d'enquête sur d'éventuelles violations de cessez-le-feu

Actualité
24.06.2024

Après les accusations de violation du cessez-le-feu par Bakou rejetées par le ministère de la Défense, le cabinet du Premier ministre réitéré la proposition du chef du gouvernement de créer un mécanisme d'enquête diplomatique à ce sujet.

Par Olivier Merlet

 

Samedi 22 juin en début de matinée, le ministère azerbaidjanais de la Défense faisait état de tirs, survenus la veille sur ses positions dans la région de Kelbajar, qu'il a attribués aux forces armées arméniennes. En fin d'après-midi ce même jour, une nouvelle dépêche parlait cette fois de « bombardements », quelques heures plus tôt sur ces mêmes positions. Les autorités militaires arméniennes ont immédiatement et successivement rejetés chacune de ces accusations affirmant qu'elles ne « correspondaient pas à la réalité ».

Dans la soirée ce même 22 juin, les services du Premier ministre rapportaient, sur la page Facebook du gouvernement, la proposition faite « à l'Administration du Président de l'Azerbaïdjan de créer un mécanisme bilatéral pour enquêter sur les cas de violations du cessez-le-feu », dans le prolongement de la déclaration du Premier ministre le 15 juin. Le cabinet justifie son rappel à Bakou par le désir du Gouvernement de la République d'Arménie « d'éviter l'apparition de tensions » et suggère, sans toutefois poser de délai, de « commencer sa mise en œuvre pratique, par la voie diplomatique ».

La première réaction à cette proposition n'est pas venue d'Azerbaïdjan mais de l'Europe par la voix de son représentant spécial pour le Caucase, Toïvo Klaar. Dans un tweet daté du 23 juin, il fait part de l'accueil favorable de l'Union Européenne à l'initiative arménienne, soulignant l'expérience acquise dans « l'organisation de réunions similaires depuis quinze ans » par la mission d'observation en Géorgie (EUMM Georgia).