
« Ni l'accord de paix, ni la déclaration signée par les deux pays à Washington ne mentionnent les voies de transport, ou « corridor », mais évoquent uniquement l'ouverture de voies de transport qui donneraient à l'Azerbaïdjan un accès au Nakhitchevan et à l'Arménie une liaison ferroviaire avec Julfa, en Iran, » a déclaré l'ambassadeur iranien en Arménie, Mehdi Sobhani, à l'agence IRNA.
« L'Arménie et les États-Unis ont convenu, verbalement et non par écrit, d'enregistrer une coentreprise arméno-américaine en Arménie, d'identifier un opérateur et un investisseur pour le projet, qui sera entièrement défini dans le cadre de la souveraineté et de la juridiction nationales de l'Arménie, et qui sera régi par les procédures arméniennes en matière de sécurité, de contrôle des passeports et de douanes. Selon l'accord, il s'agira d'un opérateur plutôt que d'un propriétaire de la route », a dit l'ambassadeur iranien.
Il a notamment déclaré que le texte de la déclaration entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, dont les détails doivent être discutés par les deux pays à l'avenir, prenait pleinement en compte les cinq principes souhaités par la République islamique d'Iran, « y compris le respect de la souveraineté nationale, le respect de l'intégrité des frontières, la juridiction, la réciprocité et l'inviolabilité des frontières », et qu'il n'y avait donc aucune raison de s'inquiéter à ce sujet.
Un diplomate iranien de haut rang a cité l'exemple de l'aéroport d'Erevan, dont le gouvernement arménien est propriétaire, et dont le contrôle des passeports, les procédures douanières et les contrôles de sécurité sont effectués par les autorités, mais dont la gestion a été transférée à une société d'investissement. Selon lui, les expressions utilisées pour désigner le « bail de 99 ans » de la route de transit convenue sont donc incorrectes.