Le 2 décembre, à Bruxelles, l'Arménie et l'UE ont signé un agenda stratégique de partenariat à l'issue de la 6e réunion du Conseil de partenariat Arménie-UE. Le document a été signé par Ararat Mirzoyan et Kaja Kallas.
Lors d'une conférence de presse qui a suivi la signature, avec la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères, Kaja Kallas, et la commissaire européenne chargée de l'élargissement, Marta Kos, le ministre arménien des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, a déclaré que les relations entre l'Arménie et l'UE avaient franchi un nouveau cap et dépassaient le cadre de l'accord de partenariat global et renforcé (APG).
Il a mis en avant quatre domaines clés :
- la libéralisation du régime des visas ;
« Nous avons entamé le processus de suppression des visas et nous constatons des progrès grâce à la mise en œuvre du plan d'action. Nous aboutirons ainsi à un régime sans visa pour les citoyens arméniens », a-t-il déclaré.
- coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense ;
L'Arménie a déjà reçu la première partie de l'aide du Fonds européen pour la paix. Des accords ont été signés et la possibilité pour l'Arménie de participer à la politique commune de l'UE en matière de sécurité et de défense fait actuellement l'objet de discussions.
Économie et réformes :
Le plan de stabilité et de croissance est essentiel pour mettre en œuvre les réformes et attirer les investissements, d'autant que de nouvelles menaces hybrides sont apparues.
L'Arménie partage la vision de l'UE concernant l'initiative mondiale « Global Gateway » ainsi que la stratégie pour la mer Noire. Les participants ont discuté de la suppression des barrières régionales en matière d'infrastructures, du programme TRIPP et de l'accord conclu le 8 août à Washington. Selon M. Mirzoyan, l'ouverture de la frontière entre l'Arménie et la Turquie ainsi que la mise en œuvre de projets d'infrastructure à grande échelle pourraient modifier l'architecture politico-économique de la région.
Marta Kos a confirmé que l'Arménie avait reçu un plan d'action en vue de la libéralisation du régime des visas. Elle a souligné que ce processus renforçait les liens entre les peuples.
« Pourquoi est-ce important ? Parce que de nombreux pays de l'UE comptent des Arméniens parmi leurs habitants, et que nous voulons que les citoyens arméniens puissent plus facilement rendre visite à leurs proches », a déclaré Mme Kos.
Elle a également souligné que l'UE continuait de se concentrer sur le renforcement de la résilience de l'Arménie, notamment en soutenant les personnes déplacées du Haut-Karabakh, et qu'elle œuvrait au développement des liaisons dans les domaines des transports, du numérique et de l'énergie.
