C’est à l’occasion de la troisième édition du "jour du prof de français", le 25 novembre, qu’une soixantaine de personnes se sont réunies, pour mettre à l’honneur l’apprentissage de la langue française.
Par Marguerite Drieux, photos Olivier Merlet
Cette année, l’événement a rassemblé les participants autour du thème “La Covid, et après ?”, dans les locaux de l’Alliance Française d’Arménie, une association dédiée à la promotion de la culture française, par le biais de formations destinées aux enseignants de Français Langue Étrangère (FLE) et d’ateliers de langue pour enfants. Suzanne Gharamyan, présidente de l’association, a insisté sur l’importance particulière que revêt le jour du prof de français cette année, l'occasion de manifester toute la reconnaissance envers les professionnels de l’éducation, qui ont dû adapter leurs méthodes d’enseignement, dans un contexte de pandémie marqué par la fermeture des établissements scolaires pendant plusieurs mois en Arménie.
Remise des diplômes, concert et table ronde
Les professeurs des écoles élémentaires, collèges, lycées et universités d’Arménie, ont été accueillis par l’Alliance Française, avec une sélection d’ouvrages mêlant romans, essais philosophiques et bandes dessinées, qui leur ont été offerts en guise de bienvenue. La suite des festivités s’est déroulée à la médiathèque de l’association, animée par Ghazar Tegnejyan, diplômé de l’Université française d’Arménie et activement investi dans l’organisation de l'événement.
« Fêter, discuter et évoquer les moments agréables de notre vie professionnelle ». Suzanne Gharamyan donne le ton de cette soirée festive réunissant les enseignants et les élèves des écoles 56 d’Erevan et N° 11 de Hrazdan, autour d’un spectacle destiné à la mise en avant de la culture française sur des registres variés, de Claude Debussy à Edith Piaf, en passant par Aya Nakamura. Des élèves du Conservatoire Komitas d’Erevan, venus spécialement pour l’événement, ont poussé la voix sur des morceaux classiques, suscitant l’émotion du public. Les enfants ont eux aussi contribué à l’ambiance festive de cette journée particulière, en se succédant sur scène pour présenter diverses performances de chant et de danse, avant de se voir remettre, sous les applaudissements de leurs parents et de leurs enseignants, leur Diplôme en Langue Française Prim (DELF), certificat officiel délivré par le ministère français de l’éducation nationale.
L’événement s’est poursuivi par le partage de récits autour de la question “Que me manquerait-il si je n’étais pas professeur ?”, l’occasion pour les enseignants de revenir sur ce qui les a amenés à exercer leur métier. « Je veux vous raconter comment le français a pénétré mon cœur... » Dans un touchant hommage à celle qui a cru en elle et lui a permis de réaliser son rêve, sa professeure à elle, également présente pour l’occasion, Iskuhi Arakelyan, enseignante au lycée N° 11 de Hrazdan, rappelle les difficultés qu'elle a dû affronter dans l’apprentissage d’une langue peu enseignée à l’époque en Arménie. « En tant que professeure de français, je veux aujourd'hui transmettre mon amour pour la langue à mes élèves. »
C’est dans cette atmosphère chaleureuse et conviviale que s'est déroulée cette troisième édition du jour du prof de français, un événement qui mobilise chaque année plus d’un million de personnes dans le monde.