Le 9 octobre, la 217ème session du Conseil exécutif a débuté au siège de l'UNESCO. L'ambassadeur Christian Ter-Stepanyan, délégué permanent de la République d'Arménie auprès de l'Organisation, a pris la parole lors de la session plénière d'ouverture.
Dans son discours, l'ambassadeur Ter-Stepanyan a évoqué les déplacements massifs et forcés d'Arméniens dans le Haut-Karabakh, conséquence de la politique de nettoyage ethnique de l'Azerbaïdjan, et a fait l'éloge de la mission de l'UNESCO qui se trouve déjà en Arménie pour évaluer les conditions nécessaires à la poursuite de l'éducation de 30 000 enfants et jeunes. L'ambassadeur a également souligné l'importance d'envoyer des experts indépendants de l'UNESCO dans le Haut-Karabakh pour évaluer la protection du patrimoine culturel, notant avec satisfaction qu'une telle mission fait partie des programmes envisagés par le directeur général.
S'exprimant sur la causalité du déplacement forcé de la population arménienne du Haut-Karabakh, Christian Ter-Stepanyan a souligné que nous assistons aujourd'hui à la plus grande épuration ethnique de ces dernières années. 100 000 Arméniens du Haut-Karabakh ont quitté de force leur patrie et ont trouvé refuge en Arménie. L'ambassadeur a attiré l'attention des participants sur les premières mesures prises par les autorités du Haut-Karabakh immédiatement après son passage sous contrôle azerbaïdjanais, qui témoignent une fois de plus de la haine des Azerbaïdjanais à l'égard des Arméniens et de l'identité arménienne. En particulier, la destruction d'une énorme croix érigée sur l'une des collines voisines du village de Dashushen près de Stepanakert, les tentatives de privatisation du monastère arménien symbolique de Gandzasar datant du 13ème siècle, le fait de donner à l'une des rues de Stepanakert le nom d'Enver Pacha, l'un des auteurs du génocide arménien de 1915, les arrestations arbitraires et illégales des dirigeants politiques démocratiquement élus du Haut-Karabakh. L'ambassadeur Ter-Stepanyan a conclu que les mesures symboliques mentionnées indiquent l'intention réelle de l'Azerbaïdjan de détruire toute trace arménienne dans le Haut-Karabakh.
En conclusion de son discours, le délégué permanent de l'Arménie auprès de l'UNESCO a une nouvelle fois souligné l'importance d'une réponse urgente de la communauté internationale pour garantir les droits fondamentaux des Arméniens du Haut-Karabakh, y compris le droit de retourner dans leur patrie dans la sécurité et la dignité.