La solidarité de toute la famille francophone

Arménie francophone
19.10.2023

La Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, était en visite officielle en Arménie le 18 octobre pour exprimer son soutien et celui des pays membres aux réfugiés d'Artsakh et à la crise que traverse le pays.

Texte et photos par Olivier Merlet

 

C'était la quatrième visite en Arménie de Louise Mushikiwabo depuis son élection à la tête de l'organisation internationale il y a cinq ans, ici même à Erevan à l'occasion du Sommet de la Francophonie. Elle était accompagnée de la vice-présidente de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie Amelia Lakrafi, du président de l'Agence universitaire de la Francophonie, Sorin Cîmpeanu, et de Vijayen Valaydon, président du Groupe des ambassadeurs francophones. Christian Ter-Stepanian, ambassadeur extraordinaire et plenipotentiaire d'Arménie accrédité auprès de l'Organisation internationale de la Francophonie et de l'UNESCO était aussi présent.

Au cours d'une conférence de presse donnée au ministère des Affaires étrangères à l'issue de son rendez-vous de travail avec le ministre Ararat Mirzoyan, la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a tout d'abord tenu à exprimer l'émotion et la solidarité « de toute la famille francophone aux autorités et au peuple arménien face à la crise humanitaire que subit leur pays ».

Exprimant toute « l'importance et la valeur que l'OIF accordait à l'appartenance de l'Arménie à son organisation », elle a déclaré suivre la situation avec inquiétude mais également fait part de « l'admiration » de ses collègues francophones et transmis « les félicitations de notre organisation aux autorités arméniennes pour l'accueil réservé aux réfugiés du Haut-Karabagh, rapide et digne dans une situation difficile. […] Il est primordial d'accorder toute l'importance qui se doit à la qualité de la dignité humaine dans de telles situations ».

 

La secrétaire générale a aussi rappelé avoir soutenu « toutes les initiatives visant à trouver un règlement équitable au conflit du Haut-Karabagh, dans le respect du droit international », de même que l'attachement des 88 États et gouvernements francophones « au respect du vivre-ensemble et au règlement pacifique du différend entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie ».

 

Louise Mushikiwabo n'a pas manqué d'aborder le sujet du retour des prisonniers de guerre, parlant de « la compassion de la Francophonie à l'égard des familles arméniennes qui continuent à attendre les membres de leur famille », et de la localisation des personnes disparues, «un sujet qui nous touche et devrait toucher tout être humain »

Elle a enfin souligné « la nécessité de protéger les populations arméniennes restantes de même que le patrimoine culturel et religieux dans les régions du Haut-Karabagh. Des valeurs  très proches de l'être humain, au-delà du matériel, au-delà du quotidien, des intérêts financiers et économiques. Ce patrimoine, cette culture, cette appartenance est quelque chose d'extrêmement important et l'OIF ainsi que l'UNESCO qui a cette responsabilité sont déjà mobilisés ».

La secrétaire générale de la Francophonie a clos son discours sur une note plus joyeuse, évoquant la candidature arménienne pour l'organisation des "Jeux de la Francophonie" en 2027, l'équivalent des Jeux Olympiques au niveau de la Francophonie. Se gardant bien de présumer de la décision de ses membres, Louise Mushikiwabo a toutefois rapporté « beaucoup d'intentions positives », espèrant pour 2027  « une situation plus apaisée pour nous réjouir de réunir, ici même à Erevan, toute la famille des jeunes francophones du monde entier ».

À l'issue de la conférence de presse, la délégation de l'Organisation internationale de la Francophonie a rejoint le Premier ministre Nikol Pashinyan pour un déjeuner de travail. au cours duquel le renforcement des programmes de coopération a été abordé, de même que les questions liées aux processus en cours dans la région.

 


Louise Mushikiwabo et Ararat Mirzoyan à la sortie de leur conférence de presse