
La journaliste géorgienne Mzia Amaglobeli, ainsi que le mouvement pro-démocratique du pays, ont été nominés pour le prix Andrei Sakharov pour la liberté de l'esprit, la plus haute distinction de l'Union européenne en matière de droits de l'homme.
La liste des candidats a été officiellement annoncée le 23 septembre, lors d'une réunion conjointe des commissions des affaires étrangères, du développement et des droits de l'homme du Parlement européen.
La candidature d'Amaglobeli a initialement été proposée par la députée lituanienne Rasa Juknevičienė. Elle a ensuite reçu le soutien de plus de 60 autres membres du Parlement européen issus de différents groupes politiques.
« Pour Mzia Amaglobeli et le mouvement de protestation en faveur de la démocratie en Géorgie, le prix Sakharov sera bien plus qu'une simple récompense symbolique. Pour un pays comme la Géorgie, il peut apporter un changement », a déclaré Mme Yukniaviciene lors de la réunion. Elle a également fait remarquer qu'il n'y avait jamais eu de candidat issu des pays du Caucase du Sud auparavant.
Parmi les autres candidats de cette année, on compte les étudiants manifestants serbes, le journaliste polonais-biélorusse Andrzej Poczobut, les journalistes et spécialistes du développement palestiniens, ainsi que la marche des fiertés LGBT de Budapest, que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a tenté de faire annuler.
Mzia Amaglobeli, fondateur et directeur des publications indépendantes Batumelebi et Netgazeti, purge une peine de deux ans de prison pour avoir giflé Irakli Dgebuadze, le chef de la police de Batumi, lors d'une dispute survenue au cours d'une manifestation. Pour de nombreux collègues en Géorgie, elle est devenue le symbole de la lutte pour la liberté d'expression et de la résistance à la répression des autorités. L'opposition l'a qualifiée de première femme prisonnière politique du pays.
Après sa condamnation, Mme Amaglobeli a été nominée pour plusieurs prix européens.
Le prix de la liberté de pensée est entièrement administré par le Parlement européen. Créé en 1988 en l'honneur du scientifique et dissident russe Andreï Sakharov, il récompense une contribution exceptionnelle à la lutte pour les droits de l'homme.
D'un montant de 50 000 euros, il récompense une contribution exceptionnelle à la lutte pour les droits humains. Il n'est pas rare que les lauréats reçoivent ensuite le prix Nobel de la paix.
Source: NewsGeorgia