Le ministère des Affaires étrangères a annoncé le 15 février s’être porté acquéreur, pour 23 millions d'euros, d'un prestigieux hôtel particulier du XVIème arrondissement de Paris qui abritera les locaux de la nouvelle ambassade d'Arménie en France.
« Conformément à la décision du gouvernement, le ministère des Affaires étrangères de la République d'Arménie acquerra un nouveau bâtiment d'ambassade plus spacieux et plus présentable au 9-11 rue Benouville 75016 à Paris, la capitale de la France. […] Le montant de la transaction est de 23 millions d'euros ».
Un acompte de 10 % (2,3 millions d'euros, donc) aurait déjà été versé contre "promesse de vente", l'acte de vente officiel devrait être signé sous trois à quatre mois, une fois acquitté le "restant dû", 8 jours au plus tard avant signature définitive. Selon Armenpress, reprenant « les estimations d’organismes d’évaluation réputés, la valeur réelle du bâtiment dépasse largement ce montant ».
« Après avoir examiné une trentaine de bâtiments, le choix s'est porté sur ce site d'importance historique et culturelle situé dans le XVIe arrondissement de Paris », précise le ministère des Affaires étrangères, « l'un des quartiers les plus luxueux et les plus en vogue de Paris, où sont implantées 100 missions diplomatiques étrangères, dont plus de 70 ambassades ».
Inscrit sur la liste des monuments architecturaux et historiques de la ville de Paris, toujours selon le ministère des Affaires étrangères, l'hôtel particulier couvre une surface de 600 mètres carrés bâtis sur deux niveaux (« 1 226 mètres carrés d'espace de travail » ) et d'environ 500 mètres carrés de jardin. Il a abrité pendant près de soixante ans la résidence particulière de l'ancien président de la République française, Valéry Giscard d'Estaing.
En 1956, alors jeune député du Puy de Dôme, il s'y installe comme locataire. Il en fera progressivement l'acquisition entre 1964 et 1984 pour 6,5 millions de francs (2 millions d’euros actuels) et y restera jusqu’à sa mort en décembre 2020. Mis en vente à l'automne 2022 par sa veuve, Anne-Aymone Giscard d’Estaing, il trouve preneur pour la somme de 19 millions d'euros en la personne de Charles Beigbeder, entrepreneur et homme d'affaires très engagé en politique et qui n'est autre que le frère du très médiatique Frédéric Beigbeder, publicitaire reconverti romancier, critique littéraire, acteur et réalisateur.