Le célèbre marché de Noël de Strasbourg accueille pour la première fois un chalet arménien.
C'est au milieu des stands du marché de Noël, place Saint-Thomas à Strasbourg, que l'on retrouve Meri Kisibekyan, une étudiante en histoire de l'art à Erevan, native du Haut-Karabakh. En compagnie d'une maître-artisane arménienne, elle présente aux badauds et touristes, toujours nombreux pour ce rendez-vous traditionnel, les décorations de Noël et du Nouvel An du pays ainsi que de multiples objets artisanaux témoignant de la richesse de la culture populaire arménienne.
Strasbourg, capitale européenne, entretient une relation particulière à l'Arménie, notamment au travers de sa maire, Jeanne Barseghian. Arrière-petite-fille de Sarkis et Berdjouhi Barseghian, figures intellectuelles politiques arméniennes du début du XX -ème siècle. Jeanne Barseghian a accompagné fin août, le convoi humanitaire français à destination des populations assiégées d'Artsakh.
Lors de l'inauguration du marché de Noel, le 14 décembre, la maire de Strasbourg était accompagnée d'Alfred Kocharyan, vice-ministre de la Culture et d'Arman Khachatryan, ambassadeur auprès du Conseil de l'Europe. Le Musée des arts populaires d'Arménie à Erevan a coordonné la présence et l'achalandage de ce chalet arménien qui présente plus d'un millier de différentes créations artisanales, production de quelques de 60 maîtres arméniens.
Tapis, broderies de Svaz, sculptures sur bois, les traditions arméniennes sont à l’honneur ce Noel à Strasbourg, a côté des "Gaghant Baba" en laine, et autres poupées de chiffon, petits bibelots ou objets de bois et de métal.
Selon Meri, la jeune étudiante, ce sont les boules de Noël blanches aux motifs magnifiques et réalisées avec une technique typique qui se vendent le mieux. « C’est un symbole arménie», précise-t-elle. « La tradition veut qu'on les accroche à l’arbre de la vie, que l’on décore aussi avec des figues colorées et des fruits secs ». Le stand arménien attire de visiteurs, « car la culture arménienne est unique », sourit Meri.