Deux jours aprés la rencontre Pashinyan-Alyev sous la médiation du Conseil de l'Europe et le communiqué officiel de Bruxelles d'où le nom même du Karabakh semble avoir été oublié, le Premier ministre arménien réaffirme le droit légitime de ses habitants à vivre sur leur terre en toute sécurité.
À l'occasion du trente-et-unième anniversaire de l'auto-proclamation d'indèpendance du Haut-Karabakh, Nikol Pashinyan s'est adressé à la nation arménienne.
« Chers compatriotes,
Il y a 31 ans ce jour-là, la session conjointe des députés de tous les niveaux de la région autonome du Haut-Karabakh et de la région de Shahumyan a pris une décision sur l'adoption de la déclaration d'indépendance du Haut-Karabakh en exerçant le droit à l'autodétermination.
Cette décision de nos compatriotes était la réponse à la menace existentielle dont les manifestations ont été les massacres de Sumgait, Bakou, Kirovabad. Cette décision a été prise en garantie de la protection de la sécurité et des droits des Arméniens d'Artsakh.
La déclaration d'indépendance a été suivie du référendum du 10 décembre 1991, de la 1ère guerre d'Artsakh, de la guerre de 4 jours et de la guerre de 44 jours. Le fait que nos compatriotes continuent à vivre au Haut-Karabakh ou dans une partie de celui-ci, est resté le même. Et ils ont le droit de vivre dans leur propre maison, dans un environnement sûr où leurs droits seront protégés. Fondamentalement, c'est l'essence du problème du Haut-Karabakh.
Toutes les déclarations sur la non-existence du Haut-Karabakh en tant qu'unité territoriale et la résolution du problème du Haut-Karabakh sont hors de propos tant que les questions de sécurité et de protection des droits des Arméniens d'Artsakh ne sont pas résolues de manière irrévocable et, par conséquent, la question du statut du Haut-Karabakh, sur lequel le Groupe de Minsk de l'OSCE copréside la communauté internationale, un mandat approuvé et toujours en vigueur.
La communauté internationale est tenue de faire des efforts pour résoudre les problèmes humanitaires causés par la guerre de 44 jours et pour empêcher la mise en œuvre de la politique de nettoyage ethnique au Haut-Karabakh.
La République d'Arménie continuera à soutenir le maintien d'une vie normale dans le Haut-Karabakh, les questions de sécurité et de protection des droits de l'homme. Aujourd'hui, nous exprimons notre gratitude à la personne qui incarne le Haut-Karabakh, et notre tâche est de garantir son droit inaliénable de vivre et de créer pacifiquement par des moyens pacifiques et civilisés, par la négociation.
Aujourd'hui, nous nous souvenons humblement de nos frères et sœurs qui ont été martyrisés pour la protection des droits de nos compatriotes du Haut-Karabakh, et notre obligation envers eux est d'assurer un Haut-Karabakh pacifique, une Arménie pacifique, un Caucase du Sud pacifique. »