"L'Arménie n'a pas discuté et ne discutera pas avec l'Azerbaïdjan de la question de sa constitution"

Région
12.12.2025

Dans cette annonce, faite lors d'un entretien avec des journalistes, le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, a appuié le fait que cette question relève des affaires intérieures de l'Arménie. Il a souligné que, lors du dernier congrès du parti « Contrat civil », la nécessité d'élaborer et d'adopter une nouvelle loi fondamentale pour le pays, dont on parle depuis 2018, avait été soulevée.  Il a également affirmé que Bakou utilisait constamment le terme « Azerbaïdjan occidental » pour désigner le territoire de l'Arménie moderne.

 

Commentant la réaction du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères au nouveau document sur le partenariat entre l'Arménie et l'UE, Pashinyan a proposé à Bakou une feuille de route prévoyant de considérer comme clos le sujet du retour des Arméniens dans le Haut-Karabakh et celui de l'« Azerbaïdjan occidental ».  

Selon lui, d'un côté, Bakou parle de l'« Azerbaïdjan occidental » et, de l'autre, le document mentionne les Arméniens du Karabakh. Il a rappelé qu'il avait précédemment déclaré que la question du retour était « très dangereuse » et que le retour des Arméniens dans le Haut-Karabakh était irréaliste. « Je souhaite maintenant faire une proposition publique à l'Azerbaïdjan. Je propose que nous adoptions une feuille de route pour clore ces deux questions en parallèle », a déclaré Pashinyan, ajoutant que la résolution de ces questions permettrait d'éviter toute situation conflictuelle.

Le Premier ministre a souligné que les autorités allouaient actuellement des fonds pour répondre aux besoins des personnes déplacées du Haut-Karabakh et les inciter à rester en Arménie. « Si nous poursuivons le programme de retour, cela reviendrait à relancer le mouvement du Karabakh. Or, j'ai déclaré que nous ne devions pas le poursuivre. Il est terminé et les tentatives pour le relancer ne servent à rien », a-t-il déclaré.

D'autre part, l'Arménie constate que l'Azerbaïdjan utilise constamment une terminologie obscure concernant « l'Azerbaïdjan occidental ».

Évoquant les déclarations de l'Arménie concernant le caractère non résolu de la question du Karabakh, il a souligné que la poursuite de ce conflit signifierait une nouvelle guerre, de nouvelles victimes, de nouvelles privations et un blocus aux conséquences imprévisibles. « Ceux qui affirment que la question du Karabakh n'est pas réglée disent en réalité que l'Arménie doit déclencher une nouvelle guerre. Lorsque certaines forces en Arménie parlent d'une nouvelle guerre, l'Azerbaïdjan évoque alors l'augmentation de son budget militaire et le discours sur « l'Azerbaïdjan occidental », a souligné Pashinyan.