Monseigneur Pascal Gollnisch honoré du titre de Docteur Honoris Causa de l'Université d'État d'Erevan

Arménie francophone
26.05.2025

Monseigneur Pascal Gollnisch collabore depuis de nombreuses années avec l'Université d’Etat d’Erevan. À travers l'association l'Œuvre d'Orient qu'il a dirigé pendant quinze ans, il a soutenu de nombreux étudiants en contribuant au remboursement de leurs frais de scolarité, aidé les étudiants d’Artsakh, et participé à l'amélioration des infrastructures universitaires. En reconnaissance de ces contributions, le Conseil scientifique de l'Université d’Etat d’Erevan a décidé de lui attribuer le titre le plus prestigieux de l'université, à savoir celui de Docteur Honories Causa.

 

Une cérémonie empreinte de gratitude

Lors de la cérémonie qui a eu lieu le 20 mai dernier, le Recteur de l'Université d’Etat d’Erevan, Hovhannes Hovhannisyan, a salué les invités et exprimé sa profonde gratitude pour le soutien continu de Monseigneur Gollnisch et de son organisation. « C'est avec une grande joie que nous vous accueillons à l'Université d’Etat d’Erevan Nous savons combien vous avez soutenu nos étudiants et notre université au fil des années. »

Le Doyen de la Faculté de Théologie de l'Université d’Etat d’Erevan, Anushavan Jamkochyan, a également pris la parole pour exprimer sa gratitude : « C'est une occasion exceptionnelle de vous remercier une fois de plus pour votre dévouement et votre engagement en faveur de l'Arménie. Je crois que cela témoigne de votre amour pour notre pays. »

 

Un message d'encouragement aux étudiants

Monseigneur Pascal Gollnisch, en recevant le titre de Docteur Honoris Causa, a exprimé sa gratitude envers l'université pour cette reconnaissance. S'adressant aux étudiants de l'EPH, il a souligné que l'éducation n'est pas seulement une avancée personnelle, mais aussi une responsabilité de préserver et de développer le patrimoine et les valeurs nationales. « Je sais que l'Université d’Etat d’Erevan accomplit un travail considérable pour améliorer et développer l'éducation. Je souhaite que vous soyez toujours fiers d'être Arméniens, car votre avenir se trouve ici, sur cette terre. »

Parmi les invités présents à la cérémonie figuraient également l'Archevêque Gevorg Noratunkyan, l'Évêque Andranik Ayvazyan, ainsi que de nombreux étudiants.

 

Cette distinction marque une étape importante dans la collaboration continue entre Monseigneur Pascal Gollnisch et l'Université d'État d'Erevan, renforçant les liens culturels et éducatifs entre la France et l'Arménie. Monseigneur Gollnisch a également rappelé l'importance de la mémoire et de l'action pour les chrétiens d'Orient, soulignant que « les chrétiens d'Orient ne sont pas importants en raison de leur nombre, ils sont importants en raison de ce qu'ils sont, de ce qu'ils disent, de ce qu'ils font. »

 

Engagement envers la jeunesse arménienne

Monseigneur Gollnisch a exprimé sa conviction que la jeunesse arménienne doit garder ses racines et la mémoire de son peuple tout en ayant un avenir devant elle : « Nous voulons que la jeunesse arménienne ait un avenir devant elle. Et il nous appartient donc de lui ouvrir les chemins de l'espérance, de confiance en elle-même, de la fierté d'être arménien et de confiance dans l'avenir. » Il a également évoqué la mémoire de M. Félix Charmetant, ancien directeur de l'Œuvre d'Orient, qui a joué un rôle important lors des massacres du XIXe siècle et du génocide de 1915 : « M. Félix Charmetant a donc été directeur de l'Œuvre d'Orient déjà au moment des massacres du XIXe siècle et des massacres hamidiens. Déjà, il a alerté, les communications ne fonctionnaient pas aussi vite qu'aujourd'hui, mais au fur et à mesure qu'il apprenait la réalité de ce qui se passait, il a agi d'abord pour aider les rescapés des massacres et pour alerter le concert des nations sur ce qui se passait. »

 

« Depuis 1885, L’Œuvre d’Orient se tient aux côtés du peuple arménien, dénonçant dès les massacres hamidiens grâce à l’action de Mgr Félix Charmetant. »

 

Hommage à Tsitsernakaberd et à Paris

Le jour même, Monseigneur Pascal Gollnisch a déposé une gerbe de fleurs au nom de l'Oeuvre d’Orient devant le mémorial du génocide arménien à Erevan, en présence de S.E. Olivier Decottignies, ambassadeur de France en Arménie. Il a également planté un arbre marqué d’une plaque portant le nom de L’Œuvre d’Orient : « Jamais nous ne cesserons de vous soutenir, de dire que cette terre est la vôtre. Ceux qui nient le génocide continuent à le perpétrer. »

Monseigneur Gollnisch a également abordé la situation des chrétiens d'Orient lors d'un autre discours, faisant référence à la Journée mondiale des Chrétiens d'orient, le . Ainsi, il a souligné l'importance de la journée annuelle avec les chrétiens d'Orient, traditionnellement le sixième dimanche de Pâques. « Cette journée est importante, elle se traduira par une messe à Notre-Dame, ce sera un retour pour nous à Notre-Dame. La messe sera présidée par le patriarche cardinal Louis Raphaël Sacco, patriarche des Chaldéens, d'Irak, en présence de l'archevêque de Paris. » dit-il.

Il a également évoqué la situation en Ukraine et en Arménie, soulignant les défis auxquels sont confrontés les chrétiens dans ces régions. « En Arménie, il y a donc ces 120 000 Arméniens chassés du Haut-Karabakh de leur terre ancestrale. Je ne vous cache pas que je suis étonné de ne pas avoir entendu plus de prises de position de la part du Saint-Siège sur ces 120 000 Arméniens », a expliqué Monseigneur Gollnisch.