Tandis qu'un groupe de travail constitué d'élus du Tavush est en train de se réunir à Erevan, les riverains des zones frontalières concernées par l'accord conclu avec Bakou sur la démarcation de cette section bloquent toujours l'axe routier international menant en Géorgie.
Par Olivier Merlet
Suite à l'annonce de l'accord avec l'Azerbaïdjan sur la démarcation des frontières dans la région de Voskepar et la restitution des quatre villages limitrophes, un groupe de travail comprenant les chefs administratifs des territoires concernés a été constitué sous la houlette de Mher Grigoryan, vice-Premier ministre en charge de la commission de délimitation des frontières.
Le groupe de travail devait se réunir ce lundi dans l'après-midi, à Erevan au palais du gouvernement, afin convenir des relevés géodésiques à mener visant à déterminer précisément les coordonnées des sections respectivement arméniennes et azerbaïdjanaises de chaque côté de la frontière et d'élaborer, d'ici au 15 mai, un projet de protocole sur les réaménagements et travaux à venir dans les zones concernées. Il s'agit des villages de Baghanis, en Arménie et Baghanis Ayrum en Azerbaïdjan, de Voskepar et d'Ashagh Askipara, de Kirants et de Kheirumli et de Berkaber et de Kizil Hajili.
Depuis le 20 avril, les corps spécialises de l'armée arménienne conduisent dans les environs d'intenses travaux de déminage, notamment près de l'église de Sainte Astvatsatsin à Voskepar où un poste militaire arménien surplombant la route Erevan Tbilissi est installé depuis les années 1990.
Samedi matin à cet endroit, les riverains des communautés environnantes ont une première fois bloqué la route interétatique pour exprimer leur protestation contre l'accord conclu avec Bakou, estimant qu'il s'agit là d'une concession unilatérale de l'Arménie et d'une menace à leur sécurité. Réouverte dans la journée suite à l'annonce de la constitution du groupe de travail, elle a de nouveau été fermée hier, dimanche, et l'était encore ce matin.