L’Arménie, tête de pont de l’IA

Société
17.07.2025

La persévérance et le talent des ingénieurs arméniens payent enfin, avec deux grandes nouvelles ces quatre dernières semaines qui peuvent changer le futur de l’Arménie sur la scène internationale.

 

Par Régis Danielian

Le fait de parler à son ordinateur comme Toni Stark (Iron Man) à Jarvis, et d’obtenir des réponses quasiment parfaites, structurées, et critiques, deviendra d’ici peu une réalité, surpassant les performances actuelles de ChatGPT, Grok, Claude ou Mistral.

Déjà les tâches que peuvent accomplir beaucoup d’IA révolutionnent de nombreux domaines, notamment en médecine, avec une analyse ultra rapide de radiographies par exemple. La traduction de vidéo, avec la voix originale, et ainsi entendre Jean Dujardin parler un anglais parfait.

Inutile de revenir sur cette révolution en marche, et il faut le souligner, l’Arménie s’accroche avec panache aux wagons, surtout avec une vision, et des moyens, tant humains que matériels.

 

L’Arménie joue sa partition et sa musique résonne, avec des succès notables. Les investisseurs ne s’y trompent pas, Firebird, une grand entreprise d’IA dans le “Cloud” (basé à San Francisco et Erevan), vient d’investir 500 millions de $ (avec l’aide l’état et de Noubar Afeyan) dans de nouvelles infrastructures, avec le soutien du mastodonte Nvidia (4000 milliards de $ de capitalisation boursière, déjà présent en Arménie) . Le but, construire le plus grand superordinateur du sud  Caucase à partir des dernières puces Blackwell de Nvidia.

 

Ce projet se déroule sous l’oeil de l’ambassade américaine, soucieux de jauger le partenariat public-privé, Arménie-USA. Le succès de cette initiative dépendra d’autres. Participent aussi à l’aventure Telecom Armenia et Georgia SkyTel comme transporteur de l’IA vers les utilisateurs.

 

Ces investissements devraient naturellement ruisseler sur tout l’écosystème des technologies informatiques d’Arménie, et faire du pays un acteur incontournable de ces nouvelles technologies, encore plus qu’il ne l’est de nos jours.

 

Plus récemment, le ministre des Hautes Technologies, Mkhitar Hayrapetyan, annonçait la semaine dernière la création de l’institut Virtuel d’IA, créé en collaboration avec Amazon Web Service, un autre géant et le français Mistral AI, un des rares concurrent sérieux à ChatGPT. Cet Institut offrira un cadre et de l’aide aux informaticiens arméniens afin de pouvoir développer de nouveaux outils en IA.

Très certainement, ces deux initiatives changeront le paysage industriel informatique arménien, avec à la clef des retombées financières conséquentes et surtout une place géostratégique de choix sur l’échiquier mondial.