Le 3 avril 2015, on n’aurait aucunement deviné qu’un concours était en train d’avoir lieu au Centre numérique francophone (CNF) d’Erevan, en passant près de ses locaux situés au sein de l’Université d’État Brusov des langues et des sciences sociales. La raison en est que parmi une vingtaine de participants inscrits au concours, seulement trois étaient parvenus à s’y présenter le jour J, les autres étant empêchés pour des raisons diverses.
« Tant mieux pour les trois participants puisqu’ils ont déjà gagné de toute manière, par leur présence seule », a remarqué avec humour Rouzanna Ghaltakhtchian, responsable du CNF d’Erevan. À chacune des deux manches, une fois les consignes expliquées par Rouzanna Ghaltakhtchian et Floriane Tchokokam Kameni, volontaire internationale de la Francophonie chargée de communication au CNF, les participants se mettaient à remplir les tests, composés à chaque fois de 30 questions portant sur l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) et l’AUF (Agence universitaire de la Francophonie), leurs histoires, structures, missions, pays membres, etc.
Les résultats ont été connus sur place : Nevrik et Srbouhi, étudiant à l’université Brusov, ont gagné respectivement les premier et deuxième prix, tandis que la troisième place est échue à Vahé, de l’UFAR (Université française en Arménie). À titre de récompenses, tous les trois ont reçu des dictionnaires Robert et des clés-USB. « Vous avez gagné plus que ces cadeaux, c’est surtout plus de savoir et un réseau de connaissances un peu plus élargi que vous amenez d’ici à chaque fois», a tenu à souligner la responsable du CNF.
La saison 2015 de la Francophonie au CNF d’Erevan se distinguant par une multitude de concours organisés autour de différentes thématiques francophones, la prochaine initiative pareille se tiendra le 10 avril. Intitulé « Les couleurs de la Francophonie », cette fois-ci, le concours invite les étudiants francophones inscrits dans l’une des universités arméniennes membres de l’AUF à recourir à leur créativité en concevant sur place des collages à partir de papiers de cinq couleurs, celles de l’OIF.
La majorité des étudiants inscrits à ce concours sont issus de l’Université d’Architecture et de Construction d’Erevan. Rouzanna Ghaltakhtchian l’attendait, elle s’en réjouit même. « Les étudiants de l’université en question évitent souvent de prendre part à des initiatives qui supposent une maîtrise de français relativement bonne où ils devraient entrer en lice avec d’autres jeunes pour qui le français est une langue de spécialisation et pas une simple langue étrangère. Le concours à venir permettra de les familiariser plus à l’environnement francophone où le français est exigé mais n’est pas la condition première, mais aussi de mettre en valeur leur capacité inventive », a-t-elle noté.