Zaruhi Soghomonyan, vice-rectrice de l’UFAR - académisme et innovation

Complément spécial UFAR
Date: 
17.02.2023

Nommée vice-rectrice à la formation, la recherche et la vie universitaire en janvier 2023, Zaruhi Soghomonyan a pour mission le pilotage de l’ensemble des instances académiques de l'UFAR. Membre de l’équipe depuis 2012, elle a acquis une parfaite connaissance de tous les services de l’université, forte d’une solide formation académique et professionnelle, elle veille à la qualité de son enseignement et de la recherche, via l’innovation pédagogique. 

 

Propos recueillis par Eugène Danster

Parlez-nous de votre nouveau poste. En quoi consiste  votre mission ?

C’est une mission très exigeante. Je suis à la tête de plusieurs instances que je dois coordonner. Avec les doyens et la direction des études, nous devons constamment travailler sur les programmes et les contenus. Avec toutes les parties prenantes, y compris nos partenaires en entreprises, nous devons mettre à jour nos enseignements pour être sûrs que nous offrons à nos étudiants les contenus et les méthodes d’enseignement les plus innovantes. Concernant la recherche nous sommes en pleine structuration, là encore il faut rester très vigilant et s’assurer de la qualité.

Enfin, il y a la vie universitaire, les étudiants restent toujours notre priorité. Nous les rencontrons très régulièrement et travaillons étroitement avec le Conseil des étudiants.

 

Quels sont vos objectifs professionnels et personnels ?

Si j’ai accepté ces nouvelles fonctions, c’est parce que j’ai beaucoup d’ambition pour l’UFAR. Je suis moi-même diplômée de cette université et connais bien sa valeur ajoutée. Mon objectif, c’est d’aider à maintenir son niveau d'excellence tout en la hissant au plus haut des standards internationaux. La création d’un espace numérique de travail par exemple, est un projet en cours dans lequel je suis fortement impliquée. La révision permanente des formations et le renforcement de la recherche dans le domaine de l’intelligence artificielle m’intéressent tout particulièrement.

Sur le plan personnel, je suis une éternelle étudiante, je me forme au quotidien. Je suis très régulièrement des formations dans tous les domaines qui touchent l’université, sans compter mes recherches pour mon doctorat.

 

Quel aspect de votre travail vous paraît le plus important ?

Le travail et le contact permanent avec les étudiants me semblent essentiels. Nous avons une approche très centrée sur l’étudiant. Nous ne nous arrêtons pas à la simple transmission des savoirs mais prenons en compte tous les aspects de la vie étudiante. Nous tenons à développer chez eux des compétences non techniques, dites douces, comme la ponctualité, l’éthique, le sens critique ainsi que la volonté d’apprendre et d’entreprendre. C’est d’ailleurs ce que nos partenaires du secteur privé, aussi bien que public, apprécient le plus chez nos étudiants et c’est ce qui fait la différence sur le marché du travail.

 

Comment, répondez-vous à la grande variété des besoins de formation des étudiants ? Pouvez-vous répondre à toutes les sollicitations?

Nous n’avons pas vocation à répondre à toutes les sollicitations. Nous avons un devoir vis-à-vis de nos étudiants qui est leur insertion réussie sur le marché du travail. Nous choisissons nos filières et nos formations en tenant compte de plusieurs paramètres. Les étudiants ne savent pas toujours vers quelle filière se diriger et nous faisons de notre mieux pour les orienter.

Nous développons aussi des programmes spéciaux comme celui de soutien aux étudiants de retour du service militaire et dont je suis particulièrement fière.

Je suis consciente qu’il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine et nous y travaillons.

 

Quelles sont les motivations des étudiants qui choisissent de venir étudier à l’UFAR ? Portent-elles sur certains cursus en particulier ?

Nous menons régulièrement des enquêtes afin de savoir pourquoi les étudiants choisissent l’UFAR. Il ressort de ces enquêtes que les étudiants choisissent l’UFAR pour ses grandes exigences en matière d’éthique, d’assiduité et de qualité. Les candidats sont avertis dès le départ des règlements stricts que nous leur imposons. Les méthodes d’enseignement sont aussi attractives. L’approche projet et les stages en entreprises sont très recherchés sans compter la possibilité de stage en France qui attire beaucoup d’étudiants sérieux car lié à l’excellence des résultats.

Quant au choix d’un cursus, c’est une question complexe. Ils sont tous performants, il s’agit ensuite du choix individuel des étudiants. Néanmoins, concernant la gestion, le marketing et les finances, nous avons mis en place un tronc commun des deux premières années du cursus, ce qui donne aux étudiants le temps de faire un choix de domaine selon leur réussite et leurs affinités.

Pour aider les primo-arrivants, nous avons mis en place deux activités importantes. Les journées portes ouvertes qui se tiennent deux fois par an permettent aux candidats de s’informer très en détail des contenus et surtout des débouchés. Les visites d’écoles sont aussi essentielles : nous accueillons régulièrement des élèves en 10ème, 11ème et 12ème année qui passent la journée en immersion à l’UFAR. Ils assistent à des cours, rencontrent des étudiants, des enseignants et bénéficient d’une session d’information complète.

 

Comment envisagez-vous le développement de votre service  à l’UFAR ?

Outre les activités que j’ai déjà mentionnées au début de l’entretien, je tiens tout particulièrement à développer la formation tout au long de la vie. Des formations courtes et innovantes pourraient ainsi être dispensées à un public plus large et permettre aux employés et salariés de maintenir leur niveau de connaissances et de progresser dans leur carrière. Je suis moi-même une adepte assidue de ces formations courtes qui me maintiennent informée des progrès en matière d’enseignement et de recherche.

 

Votre parcours professionnel et éducatif est exemplaire. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?

Dans le monde académique, j’ai eu la grande chance de rencontrer quelqu’un qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. C’est l’ancien recteur de l’université Linguistique, Suren Zolyan, un homme exigeant avec lequel j’ai travaillé et qui m’a non seulement transmis toutes les compétences nécessaires dans l’enseignement supérieur mais m’a aussi appris le savoir-être. Je lui dois beaucoup.

 

Vos occupations administratives vous laissent-elles encore de la place pour votre travail scientifique et académique?

Vous savez, j’occupe cet emploi depuis peu. Je n’ai pas encore pris la mesure du travail qui m’attend. Dans tous les cas, je trouverai et je dois trouver le temps de compléter ma thèse de doctorat. C’est une priorité. Je n’ai pas le choix.

 

Qu’est-ce qui vous motive et fait que vous restez à l’UFAR ?

Le développement individuel, indéniablement. J'ai été recrutée à l'UFAR, en 2012, depuis j'ai gravi les échelons à trois reprises. C'est ce qui me motive, car une fois que je me sens à l'aise dans l'un des domaines, je suis promue, ce qui est une excellente opportunité de grandir professionnellement, de ésister au stress et d'apprendre un million de nouvelles choses.

 

Quels sont vos projets d’avenir ?

J’aimerais pouvoir lire davantage, écrire et mener plus de recherches scientifiques.