Carte touristique… buvable: Projets d’œnotourisme en Arménie avec la France et la Suisse

Arts et culture
31.10.2025

La Fondation de la vigne et du vin d’Arménie s’intéresse à l'expérience française en matière de tourisme œnologique, notamment aux pavillons d’information dotés de salles de dégustation. Toutefois, il reste beaucoup à faire en matière de formation des guides locaux.

 

Par Aram Gareginyan

L’Arménie possède l’un des plus anciens sites de vinification connus, découvert en 2007. L’industrie viticole du pays s’est profondément modernisée ces dix dernières années. Pourtant, le tourisme viticole est sous-développé en Arménie par rapport à d'autres pays comme la France, l’Italie ou la Géorgie voisine.

« Plusieurs producteurs de vin commencent à investir dans ce domaine, en voyant l’importance de ce secteur », explique Mme Zarouhi Mouradian, directrice de la Fondation de la vigne et du vin d’Arménie. « Auparavant, l’œnotourisme n’existait quasiment pas dans le pays et les visites des vignobles n’étaient qu’une option parmi tant d’autres. Les agences de voyage nous demandent alors de pouvoir organiser des visites », explique-t-elle.

 

La fondation développe activement les routes des vins et propose des formations aux guides, y compris à ceux qui travaillent dans les domaines viticoles. C'est important, car même si ce n'est pas toujours le cas, leurs présentations contredisent parfois les unes les autres dans les détails. «Nous ne les accusons pas, car, comme je l'ai dit, l’œnotourisme est encore une industrie naissante dans notre pays. Nous présentons également nos supports de formation pour les guides étrangers sur diverses plateformes internationales. » explique Zarouhi Mouradian.

 

La fondation collabore également avec des universités : un groupe d'étudiants en tourisme et en œnologie arrivera prochainement en Arménie pour étudier les principales régions viticoles du pays. 

Parallèlement, le projet mené en collaboration avec la région Auvergne-Rhône-Alpes (plus précisément avec son Comité Vin) pour développer l’industrie du vin se poursuit. « Nous avons encore besoin de compétences organisationnelles », explique Mme Mouradian, notant qu'obtenir un certificat professionnel est par exemple nécessaire dans plusieurs pays pour exercer le métier de guide œnologique.

« Nos partenaires français ne se contentent pas de partager leurs compétences, mais créent également des institutions qui seront responsables de l'accomplissement de toutes les tâches nécessaires », explique Mme Mouradian. La France bénéficie notamment d'un réseau de pavillons d'information touristique avec des salles de dégustation. Les touristes qui hésitent entre plusieurs vignobles de la région pourront ainsi déguster le vin de chacun d'entre eux.

Sur la base de ces consultations, la Fondation présentera au gouvernement une stratégie. Mais le programme ne s'arrêtera pas là. Une visite est également prévue dans les célèbres régions viticoles d'Auvergne-Rhône-Alpes. La délégation pourra comprendre des représentants du ministère de l'Économie, du Comité du tourisme et des autorités municipales des principales régions viticoles.