La France débloque 600 000 euros pour le patrimoine arménien

Arts et culture
15.07.2022

Lundi 11 juillet dans la salle de la Rotonde de l'ambassade de France, Vahram Dumanyan, le ministre de l’Éducation, des Sciences, de la Culture et des Sports et l'ambassadrice Anne Louyot, paraphaient d'une plume enthousiaste le protocole d'accord sur l'octroi par la France de 600 000 euros consacrés à la préservation et la valorisation du patrimoine arménien ainsi qu'à la formation de ses spécialistes.

Par Olivier Merlet

Sujet bien vaste évidemment, tant par sa nature, riche de 2800 ans d'histoire, que par ses trésors disséminés jusque bien au-delà des frontières actuelles, l'héritage patrimonial arménien, et aujourd'hui sa pérennité, questionne la communauté internationale. La France, partenaire fidèle et de longue date dans le domaine y répond aujourd'hui de manière substantielle etsignificative en finançant un programme d'action de 18 mois réparti sur trois volets et mobilisant deux de ses grandes institutions publiques de tutelle, le Louvre et l'Institut du Patrimoine.

Clef de voute du projet, la mise en place d’un cycle de formation continue à l'intention des restaurateurs et conservateurs arméniens du patrimoine culturel. Transfert de compétences pourrait-on dire, les meilleures, Dubaï, les Émirats ou Pékin, le modèle méthodologique et muséographique français est devenu une référence mondiale. L’Institut national du Patrimoine en coopération avec le Centre de recherche du patrimoine historique et culturel en assurera et supervisera le bon développement.

Le deuxième volet de cette contribution porte sur la restauration du Grand ermitage de Tatev dans la province du Syunik, plus exactement sur les opérations préliminaires et documentaires exigées de nos jours pour la bonne conduite technique et scientifique de ce type de chantier qui sera mené ultérieurement.

La dernière partie du projet enfin, de loin la plus intéressante en termes de promotion directe, publique et touristique du patrimoine arménien, est dédiée à la refonte et la modernisation du musée-réserve d'Erebuni à Erevan. Depuis 1983, près de quarante ans, son exposition permanente n'avait jamais été revue ni rafraichie. Un partenariat a été signé en début d'année avec la direction des Antiquités orientales du Louvre à Paris qui apportera toute son expérience et son savoir-faire à la révision complète du parcours muséographique et à la mise en valeur de ses collections.

Le musée prévoit de partiellement fermer ses portes au public fin 2022 pour toute une année, la durée prévue des travaux, et réouvrir flambant neuf en 2024, riche d'une toute nouvelle attractivité.