Des concerts et des activités sont organisés dans tout le pays de mars à avril chaque année afin de mettre en valeur les artistes francophones à l'occasion de la saison éponyme en Arménie. Concerts, expositions ou encore concours, tout est bon pour faire pavoiser l'Arménie aux couleurs de la Francophonie et de rappeler le grand attachement qu'elle lui voue.
Par Allan Branger
Depuis le mois de mars et jusqu’à ces derniers jours de début mai, comme chaque année depuis 2004, la francophonie était célébrée dans toute l’Arménie. Au musée d’Art moderne d’Erevan, le 18 avril dernier, le vernissage de l’exposition “Solidarité, diversité” présentant des créations artistiques d'étudiants de l'Université française, était précédé d'un concert reprenant des classiques de la chanson française. Un condensé sur un seul et même événement de toutes les facettes, du fonctionnement, de la finalité et de la symbolique des ces saisons annuelles de la francophonie. « On se réunit autour de la paix, l’harmonie, l’amour et l’espoir afin de célébrer la langue française et la francophonie » déclarait d'ailleurs Mary Patvakyan, curatrice de l’exposition et responsable des relations internationales à l’académie des Beaux-arts.
Faire rayonner la langue française et ses valeurs
L’ambassadrice de France en Arménie, Anne Louyot, également présente lors de l'évènement a affirmé : « la francophonie nous permet de défendre des valeurs qui sont extrêmement importantes de nos jours. En étant présente en Arménie - un pays membre de la francophonie - je réaffirme mon attachement aux valeurs de paix et de tolérance, qui sont justement menacées en ce moment. [...] En tant qu’ambassadrice de France en Arménie, il est important pour moi de participer à ce type d’évènement. La France cherche à mobiliser un large public autour de sa langue tout en créant une diversité culturelle pour la représenter, tout autant avec la musique, l’art plastique ou les expositions... De plus, le fait que les institutions majeures de l’Arménie comme l’UFAR, l’académie des Beaux-arts ou encore la mairie d’Erevan se soient mobilisées pour cette nouvelle saison prouve l’importance de la langue française dans le pays » s’est réjouie l'ambassadrice.
« Il est important de continuer à mettre en valeur la francophonie en Arménie »
De nombreux établissements universitaires et scolaires ont tenu à participer aux réjouissances et créer leurs propres évènements, comme cela a été le cas pour l’école de musique Spendiaryan d’Erevan. À l’occasion d’un concerto pour piano, des morceaux de Jean-Philippe Rameau, Maurice Ravel ou encore Claude Debussy - artistes illustres s'il en est de la composition française - ont été interprétés par les jeunes élèves début mars. « Les relations amicales entre nos pays sont très importantes, nous apprécions beaucoup les similitudes culturelles que nous partageons. De surcroit, nos pays s'entraident souvent dans les moments difficiles » a fait remarquer Tsovinar, professeure de piano, avant de poursuivre : « il est important de continuer à mettre en valeur la francophonie en Arménie ».
Le Centre de la Francophonie ouvert depuis 2014 à la bibliothèque centrale Isahakyan a ainsi réalisé un jeu concours intitulé « France notre amour », autour de questions ayant pour sujet la culture et la civilisation française. La filière bilingue francophone du lycée Jamkotchian a remporté le premier prix.
La saison de la Francophonie s'achève donc, en Arménie. Elle marquait également cette année, le 11e anniversaire de son adhésion, en tant que membre de plein droit, à son l'Organisation internationale, l'OIF.