Des pourparlers importants se sont engagés le 1er mai aux Etats-Unis entre les ministres azerbaïdjanais et arménien des Affaires étrangères, sous l'égide du secrétaire d'État américain, Antony Blinken.
Après s'être entendu le 30 avril au téléphone avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, Antony Blinken a reçu le 1er mai Ararat Mirzoyan et Jeyhun Bayramov, les responsables respectifs de la diplomatie arménienne et azerbaïdjanaise. Signe notoire de l'importance technique de ce rendez-vous de travail, les réunions des deux ministres se tiendront au sein même des nouvelles installations du service des Affaires étrangères de Washington et non pas à Blair House, traditionnellement, ou sont reçus pour un court un séjour les invités officiels du président des États-Unis lors dans la capitale américaine. On s'attend donc à ce que les discussions s'étalent sur une bonne partie de la semaine.
Lors de son échange téléphonique avec Ilham Aliyev, Anthony Blinken avait auparavant confirmé l'engagement des États-Unis dans le soutien au processus de paix entre les deux pays. Il a fait part de sa conviction que la paix était possible tout en exprimant sa profonde inquiétude quant au fait que l'établissement par l'Azerbaïdjan d'un point de contrôle sur le corridor de Latchine vienne saper les efforts déjà réalisés. Le secrétaire d'État américain a souligné l'importance de rétablir la libre circulation sur le corridor le plus rapidement possible.
Au cours de son point presse du 1er mai avec les représentants des médias américains, Vedant Patel a fait part de la conviction du département d'État dans la capacité d'un dialogue direct à résoudre les problèmes et parvenir à une paix durable : « Nous pensons que la paix est possible dans le Caucase du Sud, c'est ce que nous recherchons, la paix et la stabilité entre ces deux pays dans la région du Haut-Karabakh », a-t-il répété. Interrogé sur les chances de faire déboucher les négociations qui viennent de s'engager sur un résultat concret et satisfaisant après des mois et des tentatives infructueuses, le porte-parole du département d'État s'est refusé à tout pronostic et toute déclaration, préférant « laisser les deux ministres s'exprimer selon leur propre programme. Nous croyons que la paix est possible entre ces deux pays, et nous sommes heureux de les accueillir. C'est à ces deux pays qu'il revient de décider de la manière dont il faut prescrire les choses. Je n'ai rien à proposer ou à mettre à jour à ce sujet ».