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L'ambassadeur itinérant de la République d'Arménie et conseiller spécial officieux du gouvernement précise ses propos récents et rappelle que la question du Haut-Karabakh n'est pas une affaire interne à l'Azerbaïdjan.
« Les droits de l'homme et les libertés fondamentales, la sécurité de milliers de personnes n'ont pas été considérées comme une question interne depuis la Seconde Guerre mondiale.» Il y a à peine un mois le 15 mars dernier, Edmon Marukyan répondait de la sorte à Hikmet Hajiyev, assistant du président azerbaïdjanais qui rejetait à catégoriquement les demandes arméniennes d'une médiation internationale sur la question du Karabagh.
Reprenant et précisant ses propos, c'est au président Aliyev que le diplomate très spécial et très proche des plus hautes instances du gouvernement arménien s'est adressé hier, 19 avril, sur son compte Twitter.
« Tout d'abord, je rappelle qu'aucune question interne n'a été traitée par trois États membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Je veux dire que la Russie, les États-Unis et la France, coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE, ont négocié cette question pendant des décennies, et que l'UE s'y intéresse également aujourd'hui. Par conséquent, la question du Haut-Karabakh n'est pas une question interne à l'Azerbaïdjan.
Deuxièmement, les droits de l'homme et les libertés fondamentales n'ont pas été considérés comme une question interne pendant plus de 70 ans, depuis la Seconde Guerre mondiale, parce que la communauté internationale a tiré les leçons de la guerre mondiale dévastatrice et qu'aucun dictateur ou dirigeant démocratiquement élu ne peut être autorisé à commettre des violations massives des droits de l'homme. Dans le cas présent, la population du Haut-Karabakh est menacée de nettoyage ethnique. La communauté internationale doit donc poursuivre ses efforts en vue d'une résolution pacifique et de la création d'un mécanisme international entre les représentants officiels de l'Azerbaïdjan et du Haut-Karabakh afin de garantir les droits et la sécurité des Arméniens du Haut-Karabakh. »