La société de biotechnologie cofondée par Noubar Afeyan, développe un vaccin contre le coronavirus

Société
05.03.2020

La société américaine de biotechnologie Moderna Therapeutics, cofondée par l’homme d’affaires d’origine arménienne Noubar Afeyan, a expédié le premier lot de son vaccin expérimental contre le coronavirus à un institut de recherche. Noubar Afeyan, avec les hommes d'affaires et les philanthropes Ruben Vardanian et Vartan Gregorian, a fondé l'initiative 100 LIVES en 2015.

Le vaccin de Moderna, appelé mRNA-1273, est basé sur une méthode génétique relativement nouvelle qui ne nécessite pas la croissance de grandes quantités de virus. Il est composé d’un ARN messager (ou acide ribonucléique), molécule issue de la transcription de l’ADN qui permet aux cellules de synthétiser des protéines spécifiques. « Le principe est de programmer l'ARN messager, au sein de l'organisme du patient, afin d'amener ses propres cellules à produire les protéines thérapeutiques nécessaires à le soigner. Une méthode qui permettrait de maximiser l'efficacité des traitements, tout en évitant les réactions immunitaires indésirables fréquentes lorsqu'on injecte une protéine étrangère », a déclaré le directeur des opérations techniques et de la qualité chez Moderna.

Début de l’étape des tests en mars

Il n'a fallu que 42 jours à l'entreprise pour livrer les 100 premières doses de vaccin pour les essais cliniques humains. Moderna a déclaré lundi dans un communiqué que le premier lot de son nouveau vaccin contre le nouveau coronavirus, avait été envoyé à l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).

Les tests cliniques humains vont débuter le 6 mars prochain. Le directeur de NIAID Anthony Fauci a déclaré à CNN que 45 volontaires, des hommes et des femmes non enceintes âgés de 18 à 55 ans et en bonne santé vont participer au premier essai. La société estime pouvoir communiquer les résultats de ces tests en juillet ou août.

Même si l'essai clinique réussissait des tests supplémentaires et des approbations réglementaires seraient nécessaires avant que le vaccin puisse être disponible pour le grand public.