La Fédération européenne des journalistes (FEJ) se joint à son affilié en Arménie, l'Union des journalistes arméniens (UJA), pour condamner la campagne d'insultes et de harcèlement lancée par des partisans du gouvernement sur les réseaux sociaux et dans certains médias en ligne, à la suite de la conférence de presse du Premier ministre Nikol Pachinyan à Erevan, le 25 juillet, dans un climat de tension à la suite des événements du Karabakh. Nous demandons aux autorités arméniennes de dénoncer publiquement ces menaces et de poursuivre et punir leurs auteurs.
Les journalistes Ani Gevorgyan et Hripsime Jebejyan ont notamment été la cible de menaces de mort et de violences physiques. L'Union des journalistes a condamné une attaque concertée et délibérée de la part d'activistes proches du gouvernement et de certains fonctionnaires.
L'UJA a également accusé le Premier ministre d'avoir encouragé cette campagne de haine en ligne. L'Union a saisi le défenseur arménien des droits de l'homme, Anahit Manasyan. « Les journalistes travaillent dans des conditions de véritable terreur. Ils sont gravement menacés », a déclaré la présidente de l'UJA, Satik Seyranyan.
Le secrétaire général de la FEJ, Ricardo Gutiérrez, a appelé les autorités arméniennes à dénoncer publiquement ces menaces et à identifier, poursuivre et punir leurs auteurs, surtout s'il s'agit de représentants officiels des pouvoirs publics.
