Paris appelle la France au boycott de la COP de Bakou

Arménie francophone
31.05.2024

Le 24 mai, le Conseil de Paris à l’unanimité de ses membres a demandé au gouvernement français de se joindre à son boycott de la prochaine édition de la conférence internationale sur le climat, la COP 29, qui se tiendra à Bakou en octobre prochain.

 

Cela fait plusieurs mois déjà, qu’Anne Hidalgo, maire de Paris, appelle au boycot de la COP de Bakou. En invitant le gouvernement français à y participer, le Conseil de Paris adresse un signal fort à la communauté internationale en tant que prise de position claire contre les pratiques répressives et autoritaires du régime azerbaïdjanais. La lutte contre le changement climatique ne doit en aucun cas se faire au détriment des droits humains et des principes démocratiques fondamentaux.

Il est absurde et profondément injuste que le régime azéri, auteur du nettoyage ethnique précédé d’un blocus de dix mois en Artsakh, puisse accueillir la COP29 du 11 au 22 novembre 2024 à Bakou, au lieu de subir des sanctions des grandes démocraties, comme c’est le cas de la Russie, alliée de circonstance de l’Azerbaïdjan. Ces actions inhumaines du régime d’Ilham Aliev, connues pour leurs violations flagrantes des droits de l’homme, ne peuvent et ne doivent être légitimées en accueillant un événement de cette envergure. En boycottant la COP29 à Bakou, Paris montrera l’exemple et réaffirmera son engagement indéfectible en faveur des droits humains et du droit international.

Le vote de la Ville de Paris survient cinq jours après l’appel public de Xavier Bertrand, Président Les Républicains des Hauts-de-France, lancé au gouvernement français à boycotter la COP29 dans le contexte de l’ingérence de l’Azerbaïdjan dans la crise en Nouvelle-Calédonie. « Ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie avec le rôle de l’Azerbaïdjan doit nous amener à dire que la France ne participera pas à cette COP à Bakou », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de prendre des mesures fermes contre un régime cherchant à déstabiliser la France.

« Le boycott de la COP29 à Bakou est une question de responsabilité. Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur les abus du régime azerbaïdjanais. La justice climatique et les droits humains sont indissociables, et cette décision unanime montre que Paris se tient fermement aux côtés des valeurs que nous défendons », indique François Pupponi, Président du Cercle d’Amitié France-Artsakh.