Depuis ce matin, 30 mai, à dix heures trente, repondant à l'appel de son leader, l'archevêque Bagrat Galstanyan le mouvement "Tavush pour la Patrie", tente d'envahir la Place de la République, « en voiture, à pied, de tous les côtés et par tous les moyens ».
Par Olivier Merlet
A dix heures ce matin, d'imposantes forces de police était déjà déployées tout autour du bâtiment du gouvernement où devait se tenir son habituelle session hebdomadaire. Même décor dans toutes les rues adjacentes ainsi que devant tous les bâtiments publics, nombreux dans les environs. Boucliers, képis, casques et bérets, tous les accès étaient soigneusement et puissamment protégés par de véritables murs de policiers et d'agents de la Sécurité. La circulation automobile n'était pourtant pas encore fermée.
Une demi-heure plus tard, l'archevêque Bagrat Galstanyan a fait son entrée sur la place centrale de la capitale. Alors que les autorités l'ont exhorté à la quitter, celui-ci leur a opposé une fin de non-recevoir en déclarant qu'il souhait présenter directement les revendications de son mouvement au gouvernement. « Ce bâtiment est une prison », aurait-il déclaré, « si auparavant le Premier ministre Pashinyan pouvait faire du vélo parmi les gens, il est désormais enfermé dans ce bâtiment et ne sort plus pour les rencontrer ».
Des échauffourées se sont produites entre manifestants et policiers qui tentent également d'enlever les voitures présentes. Plusieurs arrestations ont eu lieu.
À ce jour, plus aucune information n'est donnée par le mouvement au sujet de l'enclenchement annoncé d'une procédure de destitution contre le Premier ministre par l'Assemblée nationale. Ses actions de rue pacifiques ne suffisent plus à faire avancer sa cause.