Le Parlement du Haut-Karabakh a adopté en dernière lecture un projet de loi faisant du russe la deuxième langue officielle. 27 députés ont voté pour l'adoption du projet de loi, deux parlementaires se sont abstenus, deux autres ne sont pas venus à la réunion du parlement.
L'un des co-auteurs du projet de loi, le président de la commission des sciences, de l'éducation, de la culture, de la jeunesse et des sports, Aram Harutyunyan, a demandé dans son discours final de s'abstenir de toute manipulation sur cette question, soulignant que seule la langue arménienne a le statut de langue d'État au Karabakh. « La constitution du pays stipule que l'arménien était, est et sera la langue maternelle », a-t-il noté.
Outre M. Harutyunyan, les députés Gagik Baghunts et Metakse Hakobyan ont également participé aux travaux sur le projet de loi. Cependant, ils ne sont pas parvenus à trouver un dénominateur commun en ce qui concerne la formulation du statut de la langue russe, ce qui a amené Metakse Hakobyan, député du parti « Justice », à décider de ne pas le coparrainer.
Mme Hakobyan a elle-même proposé la formulation « la langue officielle de l'Artsakh est l'arménien, mais le russe peut également être utilisé », mais Aram Harutyunyan et Gagik Baghunts n'étaient pas d'accord avec sa proposition, s'arrêtant à la formulation « les langues officielles de l'Artsakh sont l'arménien et le russe ».
« Vous, comme d'habitude, n'écoutez pas les autres, vos propositions sont unilatérales et deviennent une fin en soi. Je refuse de coparrainer et je ne participerai pas au vote », a-t-elle annoncé.
Les modifications de la loi « Sur la langue » entreront en vigueur le dixième jour à compter de la date de publication officielle.
Le projet a été élaboré en tenant compte d'un certain nombre de facteurs socio-économiques et culturels, et après la guerre, le fait de déployer des soldats de la paix russes s'est ajouté.
