AFP: Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a estimé, hier, avoir le droit de recourir aux armes et a menacé de quitter les négociations sur son conflit avec l’Arménie pour le contrôle du territoire séparatiste du Nagorny-Karabakh.
Enclave à majorité arménienne rattachée en 1921 à l’Azerbaïdjan par les autorités soviétiques, le Nagorny-Karabakh a proclamé unilatéralement son indépendance en 1991, avec le soutien de l’Arménie. Une guerre a suivi entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Un cessez-le-feu a été conclu en 1994. Depuis des négociations en vue d’un traité de paix sont parrainées par le Groupe de Minsk — un groupe de médiateurs internationaux co-présidé par la Russie, la France et les Etats-Unis.
"La théorie principale du groupe de Minsk est de dire qu’il n’y a pas de solution militaire au conflit. Qui a dit ça ? Pour qui se prennent-ils ? Ouvrez la Charte de l’ONU et regardez si les pays ont le droit à l’autodéfense !", a lancé le président azerbaïdjanais dans un entretien à plusieurs chaînes locales.
"Nous essayons d’être constructifs et tolérants, mais aujourd’hui, les négociations sont pratiquement à l’arrêt« , a-t-il ajouté. »Nous avons prouvé avoir raison sur la scène internationale et sur les champs de bataille« , a-t-il estimé, rappelant les »batailles d’avril" 2016, en référence à quelques jours de combats meurtriers sur la ligne de front de Nagorny-Karabakh qui ont laissé craindre un temps une guerre ouverte.
Riche en hydrocarbures, l’Azerbaïdjan, dont les dépenses militaires dépassent le budget annuel de l’Arménie, a menacé à plusieurs reprises de reprendre le contrôle du Nagorny-Karabakh par la force.
Le conflit des années 1990 avait fait quelque 30.000 morts.