En l'espace de quatre ans seulement, trois personnalités d'origine arménienne ont été distinguées par la plus prestigieuse des récompenses scientifiques, le Prix Nobel. Certains se voyaient en haut de l’affiche, eux y sont.
Par Régis Danielian
Le dernier en date, Daron Acemoglu, Arménien de Turquie, économiste de renom et spécialiste de l’économie politique, a reçu cette année le prix Nobel d’économie. Son nom figurait déjà depuis plusieurs années parmi les candidats potentiels, une sommité dans son domaine, sa parole est précieuse, spécialiste de l’économie politique. En 2019, il avait rencontré le vice-Premier ministre de l'époque, aujourd'hui maire d'Erevan, Tigran Avinyan, offrant ses conseils sur les réformes économiques nécessaires. Aujourd’hui, l’Arménie pourrait saisir cette opportunité pour bénéficier de son expertise et améliorer la gestion de son économie, dans l’intérêt de tous.
En 2021 Artem Patapoutian, né au Liban avec un patronyme évident, prix Nobel de Médecine en 2021, vint en Arménie afin de partager son expérience, à l'instar d'Emmanuelle Charpentier, prix Nobel de Chimie en 2020, française, dont le grand-père paternel, Sinasian, trouva comme beaucoup refuge à Marseille. Elle en narra l’histoire lors d’une tournée à Erevan en 2022. Sa découverte révolutionnaire dans le domaine de l'édition génétique, avec Jennifer Doudna, promet de transformer la médecine moderne.
Ces succès soulignent l'apport considérable de la diaspora arménienne à la science mondiale et constituent une source de fierté pour la nation arménienne. L'Arménie peut s'enorgueillir et servit bienvenue à s'en inspirer pour promouvoir l'excellence dans ses propres institutions.
