La 17e promotion de l’UFAR porte le nom de Diana Abgar

Complément spécial UFAR
21.12.2022

Ils étaient plus d’une centaine de diplômés en master et en licence de l’UFAR accompagnés de leurs familles et amis à participer à la cérémonie de remise des diplômes, vendredi 16 décembre, dans la salle de l’Opéra, à Erevan. Une grande première pour la promotion qui portait, par un vote anonyme, le nom de Diana Abgar, la première femme diplomate arménienne.

Par Lussiné Abgarian

La cérémonie a commencé par une minute de silence en mémoire des 13 soldats de l’UFAR tombés lors de la guerre de 2020 et du conflit armé de septembre 2022. Leur courage ainsi que leur dévouement à la Patrie ont permis à leurs camarades de célébrer cette journée…

En la présence des représentants de la République d’Arménie et de la République française, de la communauté académique de l’UFAR et d’autres universités arméniennes, la cérémonie de remise de diplômes fut une occasion de plus pour évoquer les liens constructifs et d’amitié entre les deux Etats qui sont aussi à l’origine de cet établissement éducatif, « l’un des projets le plus réussis de la coopération franco-arménienne », selon les propos de l’Ambassadrice de France en Arménie Anne Louyot.

Félicitant les jeunes à l’occasion de l’obtention de leurs diplômes, le vice-ministre de l’éducation arménienne Karen Tertchunyan a tenu à souligner le rôle du « pont d’amitié » que l’UFAR tient entre la France et l’Arménie, tout en occupant une place unique parmi les établissement d’enseignement supérieur en Arménie : « L’université a un succès visible en termes de programmes éducatifs mis en œuvre, d’augmentation continue du nombre de candidats, de diplômés trouvant des emplois dans le marché de travail. Je tiens à remercier le gouvernement français pour son soutien continu dans la création et le développement de cette université », a dit-il.

Son homologue du ministère des Affaires étrangères, Parouyr Hovhannisyan, a souligné à son tour l’importance de l’investissement de l’UFAR pour l’Arménie : « L’Université française a un rôle important à la fois en tant qu’établissement d’enseignement supérieur recherché en Arménie et en tant que manifestation brillante des relations privilégiées arméno-françaises dans un domaine dont les bénéficiaires sont les jeunes et avec lesquels le peuple arménien entretient de grands espoirs pour construire notre futur. L’UFAR prépare des spécialistes de haut niveau correspondant au marché du travail arménien, capables de mettre en œuvre leurs compétences et leur savoir-faire internationaux au profit de l’Arménie et des relations entre l’Arménie, la France et l’Europe », a dit le vice-ministre.

« Dans la période difficile que nous connaissons et que connaît notamment l’Arménie, c’est un grand réconfort pour moi et pour les Arméniens ci-présents de voir qu’il y a une jeunesse dynamique et engagée dans l’avenir du pays », a souligné S.E Anne Louyot, tenant à féliciter et à remercier tous les acteurs de la réussite de ce projet : « Je voudrais remercier tous les artisans de ce succès, l’équipe de l’UFAR, mais aussi et surtout, vous qui êtes présents ici, parents et étudiants. C’est grâce à votre choix que l’UFAR a eu ce succès. Grâce à votre engagement, à votre soif d’apprendre, nous avons pu vous aider à prendre toute votre place dans la société arménienne. Vous travaillez aujourd’hui dans des entreprises, dans des administrations, vous êtes parfois créateurs d’entreprises et nous sommes très fiers de vous. La France restera engagée aux côtés de l’UFAR avec d’autres partenaires français importants. Je vous le dis en tant qu’Ambassadrice de France, je vous le dis à vous qui êtes dans la promotion qui porte ce nom de l’Ambassadrice Diana Abgar, vous êtes vous-même des ambassadrices, des ambassadeurs dans la relation franco-arménienne ». « Je vous le demande avec solennité, n’oubliez pas vos liens avec l’UFAR, n’oubliez pas votre lien avec la France, n’oubliez pas votre responsabilité au regard de l’amitié franco-arménienne », a-t-elle dit aux jeunes diplômés.

La rectrice de l’Université, Madame Salwa Nacouzi a à son tour adressé la parole à la première promotion d’étudiants qui partent poursuivre leur chemin sous son mandat en leur prodiguant quelques conseils : « C’est une journée tout à fait exceptionnelle pour les diplômés et leurs parents. Mais c’est aussi une journée exceptionnelle pour les enseignants, pour l’équipe de l’UFAR, pour la communauté académique et professionnelle. Chers diplômés, ça y est, après des années de travail où vous avez enchaîné examens, apprentissage en entreprise, service à la communauté et bénévolat, vous entrez aujourd’hui dans la vie active. L’UFAR restera toujours votre famille. Et comme membre de cette famille, vous y avez toujours votre place. Vous êtes notre fierté. […] Si je peux vous donner encore un conseil, maintenant que vous volez de vos propres ailes, je vous dirai de ne jamais cesser d’apprendre. Ne vous installez pas confortablement dans votre quotidien, et refusez la routine. Continuez à vous former. Vous en avez besoin tout au long de votre vie. Il y a plusieurs façons de résister. Je sais que vous êtes tous très inquiets pour la situation. Mettre ses talents au service du pays, continuer à le développer est l’une des meilleures formes de résistance », a dit la rectrice, remerciant les deux gouvernements, français et arménien, la communauté et les partenaires académiques, ainsi que tous les acteurs ayant contribué et permis le succès de l’Université Français en Arménie ».

En résumant leur expérience estudiantine au sein de l’UFAR, les étudiants assurent partir avec de grandes compétences professionnelles, mais également des compétences générales, telles que la « résistance au stress » et la « multifonctionnalité » qu’évoque Hayk Gabrielyan. Ayant fait son parcours intégral à l’UFAR, de la licence au master et ayant intégré le système bancaire, Hayk souligne l’importance du rôle que tient l’UFAR au sein de la société arménienne : « Le rôle de l’UFAR est devenu très significatif notamment lors des dernières années. Dans le marché de travail et parmi mes collègues aussi, les cadres hautement qualifiés sont des diplômés de l’UFAR », dit-il.  

Une autre diplômée du master de la faculté de Marketing, Margarita Avdalyan, a eu une expérience différente, « inversée », étant d’abord employée de l’UFAR avant d’y faire son master. « C’est grâce à mon diplôme de l’UFAR que j’occupe aujourd’hui un poste important en marketing dans l’une des plus grandes entreprises de l’Arménie, SoftConstruct. L’UFAR c’est un monde d’opportunités et pour moi personnellement c’était le cas. L’UFAR a ouvert une porte pour moi vers le marché de marketing et je peux continuer mon chemin dans ce secteur ». Elle apprécie à son tour l’importance des cadres sortis de cette université dans le marché de travail : « En tant qu’ex-responsable de faculté à l’UFAR, je connais très bien les capacités professionnelles et les valeurs des ufariens. Maintenant dans l’entreprise où je travaille il y a beaucoup de diplômés de l’UFAR ce que j’apprécie beaucoup. Les ufariens sont les meilleurs dans cette entreprise et ils ont des postes de responsabilités, notamment des femmes, ce qui est très important », résume-t-elle.