L’École internationale du Nouveau cinéma en Arménie, « moteur ! »

Arts et culture
21.07.2022

L’École internationale du Nouveau cinéma ouvre bientôt ses portes à Erevan. L’idée de sa création est née de la coopération entre l’École du Nouveau cinéma de Moscou, la Fondation d’Art de la Biennale d’Erevan et le Festival international de cinéma Abricot d’Or d’Erevan. 

Par Lusine Abgarian

L’école, lancée à Moscou il y a dix ans puis à Saint Pétersbourg quelques années plus tard, a tout de suite connu un large succès parmi les jeunes artistes, tant pour sa méthodologie et son approche de l’enseignement du 7e art, que par ses prestigieux intervenants. Son ouverture prochaine en Arménie permettra de répondre à un besoin réel d'études de qualité en cinématographie.

Gennady Kostrov, le recteur de l’école éponyme de Moscou insiste sur la diversité des ateliers proposés au sein de cet établissement et fait remarquer que de nombreux étudiants des pays post-soviétiques y suivent leurs études. « Nous parvenons à créer un environnement qui permet l’acquisition des compétences tout en mettant en valeur l’individualité de chaque créateur. Nous le devons au travail et à l'assistance de nos nombreux maîtres comme Oleg Dorman, Anatoli Vasilyev, Fred Kelman, Arthur Aristakesyan, et d’autres », précise-t-il.

Forte de ses dix années d'expérience, l’École internationale du Nouveau cinéma d'Erevan offrira un programme de formation spécialement élaboré et adapté aux particularités et aux atouts arméniens dans ce domaine. Son matériel visuel et anthropologique unique, sa perception spécifique du temps et de l’espace et sa sensibilité envers le paysage en seront les gages.

« Compte tenu de l’abondance des films réalisés par des étudiants pour des festivals, on peut déduire que les écoles de cinéma indépendantes et apolitiques sont plus efficaces que les instituts publics de cinéma », estime Karen Avétisyan, le directeur artistique du Festival Abricot d’Or.

Au-delà des connaissances de base sur le métier, l’école se donne aussi pour objectif de placer ses étudiants à l’épicentre de l’art contemporain. Une volonté ambitieuse : il s'agit former des réalisateurs et des scénaristes, des caméramans ou encore des monteurs talentueux à la maîtrise des équipements modernes et de créer à partir du vivant, pour faire évoluer le paysage professionnel du cinéma mondial dans un avenir proche.

Le réalisateur Dmitry Mamulia, directeur artistique de l’École du Nouveau cinéma de Moscou évoque son « approche méthodologique existentielle », au cœur de l'enseignement des techniques d’écriture du scénario classique, de la construction du film et de son montage. Il remarque que la réalité qu’on découvre en Arménie n’est pas suffisamment exploitée dans les films arméniens. « C’est justement ce que nous allons essayer d'inculquer à nos élèves », insiste-t-il.

Des intervenants extérieurs de différents pays partageront avec les professeurs en titre cette expérience de transmission du savoir. Karen Avétisyan a tenu à souligner que les artistes invités au Festival seront également impliqués dans les activités de cette école. 

L’admission des étudiants sera bientôt annoncée, le cursus est réparti sur deux ans.