Poursuite de l'action diplomatique américaine au Caucase

Actualité
30.11.2022

Le conseiller aux négociations sur le Caucase du Département d'État américain et co-président du Groupe de Minsk arrive aujourd'hui à Erevan en provenance de Tbilissi et de Bakou.

Par Olivier Merlet

Le négociateur américain Philip Reeker boucle aujourd'hui à Erevan sa deuxième tournée au Caucase depuis sa nomination fin août par le département d'État américain. Il était aussi dans la région les 13 et 14 septembre derniers.

De Bakou, où il s'est entretenu avec Ilham Aliyev et Jeyhun Bayramov, le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Philip Reeker, a reconnu que « le processus de paix n'est pas facile », mais croit néanmoins « qu'il y a aussi de l'espoir pour un avenir pacifique. J'espère que l'élan sera maintenu dans ces négociations de paix ». Le représentant du département d'État américain a souligné à plusieurs reprises en ce sens, vouloir favoriser le dialogue direct entre les parties, meilleur chemin, selon lui, vers la paix : « Les États-Unis soutiennent le dialogue direct entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et exhortent cet élan à se poursuivre dans la nouvelle année », a-t-il déclaré.

L'agenda erevanais du diplomate américain n'a pas été communiqué.

Dans le même temps, depuis Bruxelles au siège de l'OSCE dont dépend le groupe de Minsk, l'ambassadeur américain Michael Carpenter confirmait l'implication « très profonde » des États-Unis dans le processus de paix et vouloir continuer « à chercher des moyens de rapprocher les ministres et les dirigeants […] Notre objectif est simple : nous voudrions voir la frontière délimitée au plus vite, un accord de paix conclu entre les deux parties dès que possible afin que la paix et la stabilité reviennent dans la région, que les droits de l'homme et la sécurité de tous les individus vivant dans cette région soient respectés, et que nous puissions tourner un nouveau page de l'histoire du Caucase du Sud. Évidemment, il faudra un certain temps pour arriver à cet état final, mais nous nous engageons à faire tout notre possible pour soutenir ce résultat .

Évoquant également le refus d'Ilham Aliyev de s'asseoir à une table de négociation aux côtés d'Emmanuel Macron, Michael Carpenter a préféré rappeler que « ce n'est un secret pour personne que nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires de l'Union Européenne », précisant que les États-Unis envisageaient également « de déployer la boîte à outils de l'OSCE, qui a déja déployé une équipe d'évaluation des besoins du côté arménien de la frontière, à la demande de l'Arménie, mais aussi en soutenant fortement les efforts de l'UE à la frontière ».