Les tensions croissantes entre l'Occident et la Russie à propos de la crise en Ukraine compliquent la mise en place de la médiation internationale réclamée par l'Arménie pour l'organisation des pourparlers de paix prévus avec l'Azerbaïdjan. C'est ce qu'expliquait le ministre des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan devant le Parlement, lors de la séance des questions au gouvernement ce 23 mars.
« Les hostilités en Ukraine ont fortement compliqué le travail des coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE, jusqu'aux discussions conjointes, mais sur la base de certains signaux concrets que j'ai reçus, je tiens à réaffirmer que la communauté internationale continue de voir le règlement du conflit du Haut-Karabakh dans le cadre de la coprésidence du Groupe de Minsk. C'est assez encourageant » a déclaré le responsable de la diplomatie arménienne.
Dans le même temps, s'il réaffirmait qu'« il l n'y a rien d'inacceptable pour l'Arménie dans les propositions de l'Azerbaïdjan » (cf. édition du 14 mars), il notait toutefois « que ces propositions n'abordaient pas complètement l'ensemble du programme des négociations possibles » et qu' « Il est impossible d'appeler un ordre du jour complet tant que cette question ne m'est pas adressée». Mirzoyan faisait allusion à ses propos du 15 mars par lesquels il qualifiait de « principe essentiel » le droit des Arméniens du Haut-Karabakh et le traitement de la question de son statut .
Le ministre des Affaires étrangères a malgré tout déclaré que l’Arménie avait été informée par les coprésidents du Groupe de Minsk que ses propositions avaient été transmises à l’Azerbaïdjan, précisant toutefois que Bakou n’avait pas encore répondu aux propositions d’Erevan.