Bonum vinum armeniam laetificat (*)

Economie
13.09.2024

À l'occasion de la 8ème conférence mondiale de l'ONU sur l'œnotourisme qui se tient à Erevan jusque ce soir, le ministre de l'Économie Gevorg Papoyan a souligné toute l'importance de l'heureux breuvage dans sa contribution au développement du tourisme et de l'économie nationale.

 

« L'œnotourisme, en fusionnant tradition et innovation, prouve son importance à la fois comme facteur important de développement économique et comme pont qui relie les cultures. En lien direct avec la culture et l'histoire séculaires de notre pays, il contribue simultanément à l'afflux d'investissements, au développement des infrastructures et, pourquoi pas, aussi au développement économique proportionnel », a déclaré le 12 septembre Gevorg Papoyan en ouverture de la conférence mondiale sur le tourisme viticole.

L'évènement, annuel, réunit les experts internationaux de l'ensemble de ce secteur en pleine croissance pour travailler sur des solutions concrètes visant à faire du tourisme vecteur d'avenir durable, inclusif et résilient pour les communautés concernées. Intitulée « À chaque bouteille son patrimoine : concevoir d'authentiques expériences d'œnotourisme », cette 8ème édition entend développer des stratégies pour attirer touristes et amateurs sur les routes viticoles en préservant les traditions culturelles au bénéfice des communautés locales. L'accent est mis sur la revitalisation des traditions dans le paysage évolutif de l'œnotourisme, en conciliant modernisation et patrimoine culturel.

« La qualité de notre vin dépasse sa reconnaissance, et nous devons nous concentrer sur sa promotion. De nombreux experts internationaux considèrent le vin arménien comme une découverte agréable et notent qu'il peut surprendre de nombreux amateurs » a noté le ministre de l'économie, ajoutant que la plupart des vins arméniens répondent aux normes européennes, voire les dépassent. « Alors que la consommation d'autres boissons alcoolisées diminue, la demande de vin augmente fortement. Dans ce contexte, il est important non seulement de renforcer nos positions sur les marchés déjà occupés et d’élargir le champ des exportations, en y incluant également la Chine ».

Selon l'agence Arminfo, rapportant des chiffres fournis par le service des douanes, les exportations de vin arménien auraient cependant chuté de 7% sur l'ensemble de l'année 2023 à 4,4 millions de litres, avec une baisse de valeur de 2,8% à 18,3 millions de dollars. Interrogé à ce sujet Gevorg Papoyan a souligné que l’accent devrait être mis sur la question des indicateurs qualitatifs plutôt que quantitatifs. Il a toutefois souligné l'importance pour les producteurs de s'accorder sur des segments de prix et de les adapter en fonction des marchés visés, la demande n'excédant pas 6 dollars la bouteille dans certains pays alors qu'elle peut dépasser les 20 dollars dans d'autres.

Gevorg Papoyan a assuré de l'engagement du gouvernement à développer les atouts indéniables de Arménie du secteur viticole et de l'œnotourisme avec davantage d'investissements dans leurs infrastructures et en encourageant les producteurs locaux aux pratiques durables « qui garantissent la longévité et le développement durable de nos régions viticoles ». Il a également annoncé la création de projets communs avec la Géorgie pour développer des "routes du vin" transfrontalières promues à l'étranger par les voyagistes et agences spécialisées.

 

(*) ; "Le bon vin réjouit l'Arménie"… Libre adaptation du célèbre proverbe biblique de (Eclésiaste, XL, 20) : "Bonum vinum laetificat cor hominis",  le bon vin réjouit le cœur de l'homme.