Clôturant les cérémonies de célébration du 32e anniversaire de l'armée arménienne, dimanche 28 janvier, le Premier ministre a proposé à l'Azerbaïdjan la signature d'un pacte de non-agression entre les deux pays.
Par Olivier Merlet
« Nous avons proposé un mécanisme de contrôle mutuel des armes, ainsi que la signature d'un pacte de non-agression s'il s'avérait que la signature d'un traité de paix prendrait plus de temps que prévu. La République d'Arménie s'est engagée à respecter l'agenda de la paix et ne s'en écartera pas », Ce n’est qu’à la toute fin de son discours devant les représentants des armées et du gouvernement, le 28 janvier, que Nikol Pashinyan a fait cette annonce.
Auparavant, le chef du gouvernement avait toutefois rappelé, en se référant aux accusations répétées d'Ilham Aliyev reprochant à l'Arménie de chercher à se réarmer, que « le fait d'avoir une armée forte et compétente est le droit souverain de chaque pays et que personne ne peut remettre en question notre droit. Si quelqu'un remet en cause ce droit, il remet en cause notre droit à l'existence. Dans ce cas, nous n'aurons d'autre choix que de défendre notre statut d'État, notre indépendance et notre intégrité territoriale par tous les moyens possibles et même au-delà ».
Evoquant les investissements « de plusieurs centaines de millions de dollar» de son gouvernement dans le complexe militaro-industriel arménien et la signature de contrats d'armement « pour plusieurs milliards de dollars ces dernières années », Nikol Pashinyan a de nouveau souligné qu' « il n'y a pas d'autre option pour la République d'Arménie que la diversification de ses relations en matière de sécurité », justifiée par la nécessité de « revoir notre pensée stratégique en termes de sécurité ».
« Une armée forte et compétente est l'un des facteurs les plus importants pour garantir la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance de la République d'Arménie, mais ce n'est pas le seul » a également fait remarquer le Premier ministre, invoquant à ce titre la légitimité du droit international. « La légitimité devrait donc être le facteur le plus important pour assurer la sécurité extérieure de l'Arménie. La République d'Arménie doit s'identifier au territoire sur lequel elle a été reconnue par la communauté internationale. Il s'agit du territoire de la République Socialiste Soviétique d'Arménie qui est identique au territoire souverain de la République d'Arménie. Nous devons affirmer clairement et sans équivoque que nous n'avons et n'aurons aucune ambition pour un autre territoire, et cela devrait devenir la base stratégique pour assurer la sécurité extérieure de l'Arménie ».