Éducation, action auprès des communautés, culture et patrimoine, soins et aide sociale… C’est à travers ces quatre missions que l’Œuvre d’Orient intervient auprès des chrétiens de ces régions, un engagement vieux de 160 ans.
Par Lusiné Abgarian
Sans considération d’appartenance religieuse, que ce soit en temps de guerre ou de paix, cet organisme pionnier dans l’application de nouvelles approches d’action de soutien au profit des communautés apporte tout son soutien aux actions menées par les communautés religieuses et les structures locales. En dépit des conditions sanitaires qui ont contraint de nombreuses organisations à suspendre leurs déplacements à l'étranger, l’Œuvre d’Orient continue de recruter des volontaires et les envoie là où les besoins exprimés nécessitent une réponse conséquente et un appui maximum.
Avant de se lancer dans la vie professionnelle, Clémence de Hauteclocque, 26 ans, psychologue, a décidé de vivre cette expérience avec l’Œuvre d’Orient. Volontaire en Arménie pour une mission de 6 mois auprès du centre éducatif des sœurs arméniennes de l'Immaculée Conception de Gyumri, elle enseigne le français aux enfants de l’orphelinat ainsi qu'aux religieuses. Parallèlement, Clémence anime des ateliers francophones dans des écoles dont s'occupe la Fondation KASA et un rendez-vous mensuel avec les adultes de cette association pour une discussion et des échanges en français.
Augustine Dabout sa collègue, étudiante en France en école de commerce, a décidé, elle, de consacrer quelques mois de son année sabbatique à l’action humanitaire en Arménie. En charge de l'entretien des jardins des crèches Aregak et Little Prince de l'ONG Caritas, elle dispense des cours de français aux enfants du centre Entanik. Une cantine y sera d'ailleurs prochainement ouverte grâce aux aide apportées par l’Œuvre d’Orient.
Installées à Gumri et « conquises » par le pays - ni l’une ni l’autre ne connaissait l’Arménie avant d'y venir - elles ont été accueillies avec grand enthousiasme. Ce sont les toutes premières volontaires de l’Œuvre d’Orient envoyées en Arménie, d’autres les suivront pour animer un camp d’été à Tsaghkadzor. La politique défendue par l’organisation - l'immersion au sein même de la population - a permis à Clémence et Augustine d'apprendre l’arménien en quelques mois. Un moyen fort utile pour mieux communiquer avec les enfants de l’orphelinat qu’elles accompagnent.
L'engagement actif et dévoué dont font preuve les volontaires en mission se caractérise par le désir de partager savoir-faire et coup de main. Au moins pour un moment, ils vivent « au rythme de la communauté », reçoivent un accueil toujours chaleureux et font l'objet d'une extrême bienveillance de la part des populations locales.
Pour Clémence et Augustine, ce volontariat représente une opportunité réelle de se découvrir, tout en découvrant l’Arménie. Elles demeurent « fascinées par la bienveillance et l’hospitalité, par les paysages et les gens » qu'elles y ont rencontrés. C'est riche de ce parcours original et d'une expérience supplémentaire que les jeunes femmes repartiront, à la fin de cette mission, vers leur vie professionnelle… après avoir bien sûr accueilli leur successeurs, volontaires de l’Œuvre d’Orient en Arménie.
Et à la rentrée, on attend de nouvelles volontaires envoyées en Arménie par L’Œuvre d’Orient - sans doute, aussi passionnées et passionnantes.