La 93e session plénière du Groupe d'États contre la corruption (GRECO) qui se tenait Strasbourg jusqu'au 24 mars a enregistré positivement la progression des efforts de l'Arménie en termes de prévention de la corruption parmi ses juges, députés et procureurs.
La publication du dernier rapport des évaluations du Greco concernant l'Arménie en 2019, avait donné lieu à une appréciation "généralement insatisfaisante" des performances de cette dernière:Elle ne répondait en effet de manière positive qu’à sept des dix-huit recommandations essentielles exigées par l'instance européenne en la matière.
Il semble, selon le ministère de la justice qui s'en fait l'écho ce lundi, que les réformes judiciaires et anti-corruption engagées en 2022 ainsi que les arguments défendus par sa délégation permanente au Conseil de l'Europe aient permis à l'Arménie de satisfaire aux critères de deux recommandations supplémentaires. Elles lui permettent ainsi de se défaire peu à peu du statut de non-conformité aux garanties défendues par l'Europe en termes de prévention et de lutte contre la corruption.
C'est ce qui ressortirait du rapport non-encore rendu public de la 93e session plénière du GRECO qui se tenait à Strasbourg du 20 au 24 mars. Le ministère de la Justice s'en est félicité et promet qu'il « sera cohérent en matière de poursuite de la lutte contre la corruption en cherchant à assurer la pleine mise en œuvre des recommandations du GRECO ».
Le Groupe d'États contre la corruption est un organe du Conseil de l'Europe créé en 1999 pour veiller au respect des normes anticorruption de l’organisation par ses États membres. L'Arménie, membre depuis 2004, a déjà fait l'objet de cinq évaluations dans le cadre de la mise en œuvre de ses exigences.