À partir de ce soir et tout ce week-end, la Philarmonie de Paris consacre sa programmation musicale à l'Arménie, et bien plus encore.
« C'est le portrait musical d’un pays où la sauvegarde du patrimoine culturel est une lutte séculaire et où la tradition irrigue la création contemporaine », annonce la Philarmonie de Paris. Trois jours pour découvrir la culture arménienne, à travers des concerts, des ateliers, et des tables rondes et même des rendez-vous culinaires.
Dés ce soir à 18h, David Haroutunian, violoniste formé à Erevan et aujourd'hui parisien présentera "Mayrig", un projet de sa composition reprenant de nombreuses pièces traditionnelles de Komitas. Pour son interprétation, il sera entouré d'Astrig Siranossian au violoncelle, de Xénia Maliarevitch au piano et d'Eva Zaïcik, mezzo-soprano.
En deuxième partie de soirée, Tigran Hamasyan, pianiste et compositeur de jazz originaire de Gyumri se produira en quintet pour The Bird of a Thousand Voices, une fusion musicale inspirée du conte intiatique Hazaran Blbul et de son "rossignol aux mille voix" qu'il fait s'envoler entre jazz contemporain, hymnes folkloriques arméniens, musique pop, rock progressif et metal.
Samedi 28 septembre à 18h, Jean-Paul Gasparian, pianiste encore "vingtenaire" proposera un récital tiré de l'album "Origins" qu'il vient de faire paraitre début septembre « Une sorte d’arc chronologique » comme il le qualifie lui-même depuis les Danses de Komitas jusqu’aux œuvres de son père, Gérard Gasparyan - pianiste lui aussi, né à Erevan - tout en visitant celles d'autres classiques comme Arno Babajanyan.
À 20h le même jour et dimanche à 18h, l’Orchestre Lamoureux, sous la direction d’Adrien Perruchon, fêtera le centenaire Charles Aznavour en revisitant en mode symphonique le monumental répertoire du plus arménien des grands noms de la chanson française. Les chanteurs et chanteuses Yael Naim, Keren Ann, Oxmo Puccino, Zaz ou encore Charlie Winston interprèteront un "Aznavour Symphonique", avec la participation du pianiste attitré de la star franco-armenienne, Erik Berchot, et de sa belle-fille Kristina.
Enfin, impossible de rendre hommage à l’Arménie et sa musique sans programmer les œuvres d’Aram Khatchaturyan. Dimanche 29 septembre à 16h, l’Orchestre Symphonique d’État d’Arménie, et son chef prestigieux Sergeï Smbatyan, se produiront sur la scène de la Philarmonie, à l'occasion de leurs deux concerts à Paris. Au programme la suite orchestrale de "Mascarade", le "Concerto-rhapsodie pour violoncelle et orchestre" et des extraits de "Gayaneh" et "Spartacus".
A noter également la table ronde intitulée : "la préservation du patrimoine culturel arménien : une lutte séculaire" avec notamment Anaïd Donabedian, responsable des études arméniennes à l'Inalco (Institut National des Langues et Civilisations Orientales). Par ailleurs, la cheffe étoilée Julia Sedefdjian, invitée de L’Envol, le restaurant panoramique de la Philarmonie proposera samedi soir un diner exceptionnel en cinq services pour un voyage gastronomique revisitant les traditions culinaires arméniennes « avec modernité et élégance et pour une expérience gustative mémorable ».
« À l’heure où l’Arménie connaît l’un des contextes les plus dramatiques de son histoire récente, il est important, d’illustrer une sorte de résilience spirituelle par la musique », Jean-Paul Gasparian.
