Quelques heures après que Washington confirme rester impliquée dans la conclusion d'une paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, Moscou fustige « l'ingérence des forces extrarégionales » dans le processus de paix.
Par Olivier Merlet
Interrogé sur la possibilité de nouvelles négociations arméno-azerbaïdjanaises sous la médiation des Etats-Unis à Washington, le département d'État américain a confirmé le 7 novembre ses engagements. « La paix entre ces deux pays reste une priorité pour nous, pour le secrétaire Blinken, et c'est quelque chose vers lequel le département continuera à s'engager », a déclaré Vedant Patel, son porte- parole, lors du point presse quotidien.
À Moscou le lendemain matin, devant ses homologues de la CEI réuni en conférence à Moscou, Nikolaï Patrushev, secrétaire du Conseil de sécurité de Russie a rappelé les mesures prises par la Russie pour normaliser les relations arméno-azerbaïdjanaises en vue de la conclusion d'un traité de paix. « La pratique montre que cela n'est possible que s'il n'y a pas d'ingérence des forces extrarégionales » a-t-il souligné. « Les actions des pays occidentaux provoquent la dégradation de la situation dans la région et contribuent à la persistance des contradictions ».
Pour le secrétaire du Conseil de sécurité russe, les actions de la politique étrangère américaine se traduisent par une « détérioration de la situation dans le domaine de la sécurité mondiale. [Elles contribuent] à l'exacerbation des crises anciennes et à l'émergence de nouvelles crises, entravant également la résolution pacifique des conflits, comme nous pouvons le voir aujourd'hui au Moyen-Orient ».
Ce 8 novembre, Armen Grigoryan était absent à la réunion des secrétaires des conseils de Sécurité de la Communauté des États Indépendants. L'Arménie y était représentée par l'ambassadeur auprès de la Fédération de Russie, Vagharshak Harutyunyan. Armen Grigoryan avait choisi de rester à Erevan pour recevoir Louis Bono, Conseiller du Département d'État américain pour les négociations dans le Caucase, avant que celui ne se rende à Bakou.