Aujourd'hui, 6 mars 2023, 85ème jour de blocage du corridor de Latchine- Toute l’actualité importante du week-end.
À la suite de l’attaque d’un groupe de militaires infiltrés azerbaïdjanais 3 agents de la police d’Artsakh ont été tués
À 10h00 le dimanche 5 mars un groupe armée azerbaïdjanais infiltré, en embuscade près de la localité "Khaypalou", en zone forestière, a ouvert le feu en direction du véhicule de service appartenant au département des passeports et visas de la Police de la République d’Artsakh.
3 agents de la police ont trouvé la mort lors de l’attaque. Il s’agit de :
Armen Babayan, lieutenant-colonel,
David Danielyan, major,
Ararat Gasparyan, lieutenant.
Un quatrième agent, le lieutenant David Hovsepyan, grièvement blessé au thorax, est hospitalisé à l’Hôpital central de Stepanakert.
La partie azerbaïdjanaise tente d’apporter des preuves étayant son affirmation selon laquelle le véhicule de la police transportait des armes en Artsakh en provenance de l’Arménie. Le ministère de l’Intérieur d’Artsakh a publié une vidéo qui dément cette allégation
Le ministère de la Défense azerbaïdjanais diffuse une novelle désinformation pour essayer de justifier l’attaque meurtrière du véhicule de la Police nationale d’Artsakh réalisant un trajet de service en provenance de Stepanakert. Il affirme que ce faisant la partie azerbaïdjanaise effectuait une opération d’interception de transport d’armement en Artsakh.
Le ministère de l’Intérieur de la République d’Artsakh a publié une vidéo de l’attaque infiltrée azerbaïdjanaise où il apparaît clairement la direction du mouvement du véhicule attaqué (de Stepanakert vers un poste de relève situé dans la région de Chouchi) et prouve de manière incontestable le caractère fallacieux de l’affirmation du ministère de la Défense de l’Azerbaïdjan.
Aucune arme n’a été découverte dans le véhicule, à l’exception de celles, de service, des policiers eux-mêmes. Par ailleurs, il ne pourrait s’agir d’aucun transport d’armes depuis l’Arménie puisque le véhicule effectuait un trajet en provenance de Stepanakert vers le lieu où le groupe était attendu pour effectuer la relève.
La vidéo montre clairement le mouvement des militaires azerbaïdjanais ainsi que la séquence où ils approchent du véhicule, en ouvrent la portière, tirent de nouveau à l’intérieur avant de s’en éloigner en courant.
Le MAE d’Artsakh a publié une déclaration relative à l’attaque masquée azerbaïdjanaise des agents de police d’Artsakh
Une analyse préliminaire des circonstances du meurtre des policiers permet de considérer les actions de la partie azerbaïdjanaise comme un crime de guerre.
L'infiltration du groupe de sabotage azerbaïdjanais sur le territoire de l'Artsakh et l'attaque contre des policiers de l'Artsakh constituent une nouvelle violation flagrante de la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020, qui indique que la partie azerbaïdjanaise cherche à déclencher une escalade des tensions.
Auparavant, le 2 ainsi que dans la nuit du 2 au 3 mars, des unités des forces armées azerbaïdjanaises stationnées dans les territoires occupés des régions d'Askeran, de Martakert et de Martouni de la République d'Artsakh avaient violé le cessez-le-feu établi par la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020.
Il convient de noter que ces attaques ont été perpétrées immédiatement après les pourparlers sur le déblocage du corridor de Latchine tenus entre les représentants de l'Artsakh et de l'Azerbaïdjan le 1er mars. Par ses manœuvres Bakou démontre ouvertement son rejet des négociations comme moyen de trouver des solutions aux problèmes.
La communauté internationale a affaire à un régime criminel et à un sujet discrédité ignorant le droit international que le seul moyen de raisonner est la mise en place à son encontre de sanctions de prévention et punitives : le défenseur des droits de l’Homme d’Artsakh
Dans des conditions d’un blocus qui dure depuis deux mois et demi, l’Azerbaïdjan recourt ces derniers jours à des attaques armées en différentes directions ciblant également les agriculteurs qui effectuent des travaux ainsi que le matériel agricole.
La communauté internationale, et en premier lieux les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU responsables du maintien de la paix, ainsi que les coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE (la Fédération de Russie, les États-Unis et la France) doivent enfin se rendre à l’évidence quant aux desseins de l’Azerbaïdjan et ses projets de réaliser un nettoyage ethnique en Artsakh.
Après l’instauration du cessez-le-feu le 9 novembre 2020 des centaines de faits et témoignages ont été apportés sur les crimes azerbaïdjanais sans que l’approche stéréotypée de la communauté internationale change sur le sujet. Il est enfin temps de se départir des clichés et de formules stéréotypées quant au règlement du conflit, vaincre le complexe de deux poids et deux mesures et regarder la situation telle qu’elle est réellement.
Mises à jour statistiques quotidiennes :
- À ce jour 320 bébés sont nés sous blocus.
- En raison de la suspension des interventions chirurgicales planifiées dans toutes les institutions médicales relevant du ministère de la Santé publique de la République d’Artsakh, près de 780 citoyens sont privés de la possibilité d’une intervention chirurgicale que leur état de santé impose.
- À ce jour par l’intermédiaire du Comité International de la Croix Rouge 144 patients au total ont été transférés en République d’Arménie pour y recevoir des soins adaptés.
- 755 entreprises (soit 17,7% des entreprises du pays) ont intégralement suspendu leur activité en raison du blocus. Les autres entreprises fonctionnent partiellement ou bien grâce aux subventions de l’Etat
- À ce jour près de 5 700 personnes ont perdu leurs emplois, donc leur unique source de revenus en raison de la situation économique difficile.
Plus de 33 200 tonnes de produits de première nécessité auraient été livrées en Artsakh s’il n’y avait pas eu le blocus au cours duquel seule une faible partie a été livrée par le Comité International de la Croix Rouge et le Contingent russe de maintien de la paix.
Pendant la période du blocus l’économie de l’Artsakh a subi des dommages équivalent à 150 millions de dollars US. Le PIB a chuté de 16%.
Faits importants :
Depuis le début du blocus de nombreux États du monde et organisations internationales ont condamné les agissements de l’Azerbaïdjan appelant à la levée du blocus. La question a également été débattue au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies. La Cour européenne des droits de l’Homme a engagé l’Azerbaïdjan à prendre toutes les mesures nécessaires et suffisantes pour lever le blocus. La question a également été soulevée près la Cour internationale de Justice de l’ONU (La Haye), dans le cadre des travaux du Comité pour l’élimination du racisme. Le Parlement européen a adopté une résolution sur les conséquences humanitaires du blocus d’Artsakh.
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