Cette année, sur les 110 films présentés au festival Abricot d’or, 23 sont français ou ont été créés dans le cadre de la coopération avec la France. Le coup d'envoi du cycle francophone a été donné hier, au cinéma Moscou, par un bel hommage à la célèbre réalisatrice française, la représentante de la Nouvelle Vague, Agnès Varda, qui nous a quittés en mars dernier, à l’âge de 90 ans.
Par Anna Baghdassarian
Depuis sa création, le Festival international du film Abricot d’or accorde une grande importance au cinéma francophone. Cette année, sur les 110 films présentés au festival, 23 sont français ou ont été créés dans le cadre de la coopération avec la France. Pour cette 16ème édition du festival, parmi les invités, il y a quatre personnalités françaises, dont deux sont membres de jury et deux autre- animateurs des ateliers pour les professionnels du cinéma.
Le coup d'envoi du cycle francophone a été donné hier, au cinéma Moscou, par la projection du film émouvant et symbolique Varda par Agnès d’Agnès Varda et Didier Rouget. « La première du film d’adieu de cette grande réalisatrice française a eu lieu cette année, au Festival du film de Berlin. En regardant le film, notre directeur des programmes a eu un coup de foudre. Il était tellement impressionné et touché qu’il a décidé de faire tout pour que le film soit projeté à Erevan aussi. Il avait même pensé à inviter Agnès Varda à la projection du film en Arménie. Mais malheureusement, un mois après, elle nous a quitté », - raconte la directrice du festival Hasmik Hovhannisyan.
Par ailleurs, l’hommage à la grande réalisatrice était rendu non seulement par la projection de son film, mais aussi par la décoration de la salle de cinéma. La silhouette en carton grandeur nature d’Agnès Varda, emportée par un bouquet de ballons colorés au centre de la scène - un hommage plein de poésie... « Je pense que beaucoup d'entre vous ont vu dans de différentes vidéos comment les silhouettes d’Agnès Varda, emportées par des ballons colorés, s’envolaient dans le ciel parisien, en signe d’hommage. Et peut-être, c’est la façon la plus belle et lumineuse de dire au revoir à l’une des réalisatrices les plus vives, les plus « jeunes », les plus remarquables de la Nouvelle Vague française », -a dit Hasmik Hovhannisyan.
L’ambassadeur de France en Arménie, Jonathan Lacôte qui était également présent au lancement du cycle français du festival, a souligné l’importance de la projection du film Varda par Agnès dans le cadre du festival. « C’était évidemment l’une des plus grandes réalisatrices françaises qui nous a quittés au mois de mars, à l’âge de 90 ans, mais ce documentaire permet de faire revivre son monde, son univers dans lequel elle a créé. Donc, c’est un très bel hommage de montrer ce film dans le cadre du Festival d’Abricot d’or », - a déclaré Jonathan Lacôte. Il a également remercié le festival pour la place qu’il accordait chaque année au cinéma français. « Le festival Abricot d’or, c’est un hommage à la diversité de la création cinématographique mondiale, et ce festival permet vraiment d’inscrire l’Arménie dans la croisée des chemins du cinéma mondial. Merci au festival Abricot d’or de faire venir le cinéma mondial en Arménie. Merci pour la place que vous accordez au cinéma français, merci surtout de faire revivre la diversité culturelle du monde », - a dit l’ambassadeur de France en Arménie.
Notons que le même jour, après la projection de Varda par Agnès, les festivaliers et le public arménien ont eu l’occasion de regarder deux autres films français : Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma (le Prix du scénario au Festival de Cannes 2019) et «Arménie(s), le Temps des Artistes » d’Anahit Dasseux Ter Mesropian, réalisé par David Vital Durand et produit par Serge Avedikian.