À l'appel des députés de l'opposition, le président de la commission de Délimitation des frontières, le vice-Premier ministre Mher Grigoryan, est invité, avec le ministre des Affaires étrangères, à venir justifier ce 9 avril des difficultés du processus engagé avec l'Azerbaïdjan voici deux ans.
Par Olivier Merlet
C'est une convocation urgente que les députés des alliances "Hayastan" et "J'ai l'honneur" ont adressé hier à celui qui est en charge des négociations engagées il y a deux ans sur la question des frontières. Elles semblent en effet au point mort depuis plusieurs mois déjà, leur cadre juridique, la base même de tout travail en ce sens, ne semblant toujours pas clairement défini.
Mher Grigoryan est sur la sellette, beaucoup lui reproche le piétinement des négociations en cours. Pour répondre aux questions du parlement, il sera accompagné par le ministre des Affaires étrangères. Dans une interview diffusée à la télévision publique le 7 avril au soir, ce dernier a reconnu qu' « il existe deux questions principales sur lesquelles les idées des parties [l'Arménie et l'Azerbaïdjan, NDLR] sont encore éloignées les unes des autres. La première », a-t-il dit, « fait référence à la reconnaissance mutuelle de l'intégrité territoriale et à la poursuite du processus de démarcation ». Ararat Mirzoyan a affirmé ne pas comprendre, à ce sujet, « la réticence de l'Azerbaïdjan » à faire refléter dans le projet commun « les accords obtenus au plus haut niveau à plusieurs reprises » sur la référence à la fameuse déclaration d'Alma Ata. Le deuxième point en découlant directement, celui sur le déblocage des infrastructures et des voies de communication.
Si les députés ont émis le souhait que cette audition se déroule en séance ouverte, présence de la presse, les ministres ont préfère la tenue d'une séance fermée. La question a été soumise au vote ce matin, le Contrat Civil, majoritaire à l'Assemblée, a accédé à la demande des deux membres du gouvernement.