Une grande fête de musique électronique au temple de Garni

Arts et culture
06.05.2019

Le 6 mai dernier, le site du temple de Garni en Arménie était au centre de l’attention de 10 à 30 millions de personnes à travers la planète. Le gouvernement arménien avait autorisé la société « Triangulum Community » à organiser sur ce site historique un festival de musique électronique, avec diffusion en direct sur Internet par le media français « Cercle ».

Par Anna Baghdassarian

Un Lundi pas tout à fait comme les autres…

Pour les amateurs de la musique électronique en Arménie, le 6 mai était attendu depuis longtemps. Le site du temple de Garni - à une trentaine de kilomètres de la capitale - a accueilli le festival de musique électronique de grande ampleur. Durant quelques heures, les notes de la musique du célèbre DJ allemand Acid Pauli, raisonnaient au « Temple du Soleil », sur le petit plateau, à la colline entourée de montagnes. Le festival a été inauguré par Viken Arman, un nom bien connu parmi la jeunesse arménienne. 

Pourquoi le temple de Garni ?

La statue de la Liberté à New York, la Tour Eiffel à Paris, le Château de Peleș à Sinaia… et voilà maintenant, le temple de Garni en Arménie.  La société Cercle réalise ce type de concerts de musique avec diffusion en direct sur Internet, depuis des sites historiques de la planète. L’idée c’est de faire la propagande des sites historiques (châteaux, musées, sites scientifiques) et de contribuer à leur sensibilisation à travers la musique électronique. Par ailleurs, l'Arménie est le premier pays de la région où Cercle organise un tel événement. Pour la tenue du festival 6 millions de drams a été alloués par le budget d’Etat. « Ceux qui sont familiers avec le domaine de la musique électronique, disent que c 'est le plus grand événement dans ce domaine. Et c’est une excellente occasion de concentrer l’attention du monde sur l’Arménie », - avait annoncé le Premier ministre arménien Nikol Pachinyan.

Tigran Galstyan, vice-ministre arménien de la Culture, trouve aussi que c’est une très bonne possibilité pour la visibilité du pays : « L’objectif principal, pour lequel nous avons accueilli cet événement, est de populariser l’Arménie et le monument de Garni. Les amateurs de la musique électronique sont majoritairement les jeunes qui voyagent aussi souvent. Et donc, cibler notre pays et ce site historique peut être très efficace. Par ailleurs, environ 30% des billets du concert ont été acheté par des étrangers venus en Arménie pour cet événement », - nous raconte le vice-ministre arménien de la Culture. « Moi, je ne suis pas un grand fan de la musique électronique, mais je voudrais bien être présent à cette fête exceptionnelle », - avoue Tigran Galstyan, qui était en visite de travail à Strasbourg.

« Une synthèse fine de l’ancien et du nouveau »

La carte géographique des participants au festival était bien variée. L’amour pour la musique électronique avait réuni les jeunes de différents pays. Par exemple, Maya et ses amis étaient venus de Moscou, spécialement pour cette occasion. « Je ne trouve pas de mots pour décrire à quel point on est content de ce voyage.  Les notes magiques de la musique d’Acid Pauli depuis l’ancienne résidence des rois arméniens, depuis cette colline perdue dans les montagnes… C’est incroyable ! », -raconte Maya.  Pour Emma, venue de Hambourg, la soirée était parfaite : « Le Cercle est très connu parmi les fans de la musique électronique. Le format des concerts n’était pas une découverte pour moi. Par contre, je ne connaissais pas l’Arménie et je n’avais surtout aucune idée sur l’existence de ce magnifique temple hellénistique, sur son histoire, sur ce paysage divin. Ce concert était une synthèse fine de l’ancien et du nouveau », - explique Emma.

Comme la tradition le voulait, le concert a été suivi par un petit interview en direct avec les artistes, réalisé par Cercle.

N.B. Si vous n’avez pas pu participer à cette grande fête de la musique électronique, on vous propose de la découvrir sur la page Facebook de Cercle :

https://web.facebook.com/cerclemusic/