Le succès croissant des Journées de la Francophonie se confirme d'année en année et de nombreuses écoles s'y préparent, tant à Erevan que dans les régions.
Par Meline Davtyan, Nrane Nahatakyan, Meri Antonyan, Anahit Mirzoyan et Lilit Hakobyan, étudiantes en français à l'université Brusov.
Chaque année, de nombreuses écoles d'Erevan proposent des programmes et des activités originales qui stimulent la diffusion, non seulement de la langue, mais aussi de la culture française parmi leurs élèves. Avril est le mois de la Francophonie et cette année encore, les écoles ont activement participé à son organisation. Nous avons parlé avec les professeurs de français et les responsables des événements au sein des écoles 54 et 125 d'Erevan ainsi que de celles de Hrazdan, Tsakhkadzor et Argel dans la province de Kotayk.
La Francophonie à l'école, à Erevan
L'école 54 - Manuel Cajuni d'Erevan présente chaque année des spectacles en français, des quiz et divers concours pédagogiques. Vergine Harutyunyan, professeure de français à l'école 54, se souvient particulièrement de la manifestation "De Nice à Paris" qu'elle avait organisée il y a quelques années. « C’était une très grand moment : nous avons présenté le Carnaval de Nice et mis en scène le conte "Cendrillon"…Il y avait aussi des danses, des récits courts, un étudiant arménien de Nice a même participé», se rappelle-t-elle.
La professeure mentionne aussi que même durant la pandémie de Covid-19, l'école a pu organiser en ligne un jeu-quiz sur la francophonie, qui s'est révélé une option pédagogique très intéressante dans de telles conditions. L'année dernière, ses élèves ont encore présenté en français le conte de fées "Areknazan" de Ghazaros Aghayan.
« Cette année nous avons un peu changé de format », note Vergine Harutyunyan, « comme ce sont des élèves de 10ème et de 12ème année qui sont impliqués, nous avons choisi un travail plus scientifique et avons présenté un projet franco-arménien sur le thème intitulé "17 objectifs de développement durable". Nous avons retenu, comme principaux enjeux, l'éducation de qualité, l'inégalité entre les sexes, les villes et les communautés durables, en plus des autres sujets Cinq ou six groupes d'étudiants ont travaillé sur leur propre projet en menant des recherches en arménien et en français. Une exposition réunira plusieurs pavillons et chacun sera animé par un représentant francophone qui présentera, en français, les travaux respectifs ».
L'événement est prévu pour le 20 avril, il y aura des invités de l'Alliance française d'Arménie et de l'ambassade de France, peut-être aussi d'autres organisations françaises.
De façon générale, le niveau de français est assez élevé à l'école 54. Il y est étudié à la fois comme deuxième langue étrangère, au lieu de l'anglais, et comme troisième langue. Cette année, il y a même des groupes séparés de français renforcé et comme le mentionne Vergine Harutyunyan : « nous faisons de notre mieux pour promouvoir son apprentissage et l'objectif principal est de l'enseigner de manière à ce que l'élève aime le français ».
L'école 125 - Smbat Burat d'Erevan se distingue également par sa participation assidue et régulière aux activités de la Francophonie. « Chaque année, nous organisons un événement. Il est même arrivé que, dans le cadre des écoles francophones, le gala de fermeture ait eu lieu chez nous. Pour une autre occasion, c'était l'ouverture, l'ex-ambassadeur Jonathan Lacôte est même venu en personne », explique Lilith Barseghyan, l'une des trois professeures de français.
À l'école 125, comme dans toutes celles en Arménie où le français est enseigné, des animations régulières favorisent la promotion de la langue : « dans le cadre du festival de l'année dernière, nous avons eu une performance au théâtre “Goy” », fait remarquer l'enseignante, « cette année aussi, on va monter un spectacle dans le cadre de la Francophonie. La préparation du programme se poursuit, nous voulons mettre en scène Tumanyan… On va voir », réfléchit-elle.