Le ministre de la Défense, Suren Papikyan, rencontre ce lundi à Paris son homologue français Sébastien Lecornu. Les deux hommes devraient officiellement finaliser l'accord sur la livraison de matériel militaire français à l'Arménie.
Par Olivier Merlet
La ministre française des Affaire étrangères Catherine Colonna l'avait annoncé lors de son déplacement à Erevan au début du mois : « la France a donné son accord à la conclusion de contrats qui permettront la livraison de matériel militaire à l'Arménie pour qu'elle puisse assurer sa défense ».
Dans l'après-midi de dimanche, Suren Papikyan s'est envolé pour Paris. Il est attendu ce matin à l'hôtel de Brienne, le ministère français des Armées, où il devrait signer une série de contrats pour l'acquisition de matériel militaire. Peu de précisions ont été données quant à la nature et au type dudit matériel. Interrogé à ce sujet par la commission sénatoriale de Défense le 11 octobre, Sébastien Lecornu indiquait ne pas souhaiter en dire plus « pour "éviter les pressions", mais certaines armes peuvent être strictement défensives et surtout servir à protéger des vies et à assurer la sécurité ».
Dans un entretien au journal "Le Parisien" paru samedi 21 octobre, le ministre français mentionnait toutefois « l'acquisition par l'Arménie d'un certain nombre d'armes auprès de fabricants français [...] qui permettra notamment au pays d'assurer la protection de son ciel ».
Le 4 octobre dernier, Armen Khachatryan, le vice-président arménien de la Commission de défense soulignait que ces fournitures en armement faisaient l'objet d'un paiement intégral en bonne et due forme. « Il n'y a pas de cadeaux pour l'acquisition d'armes, la République d'Arménie est en mesure de payer ». Il reconnaissait également que « les acquisitions d’armes sont généralement soumises à un certain nombre de processus assez compliqués et prendraient peut-être un an avant de se matérialiser effectivement ».
