Pourparlers de Chisinau, espoirs rétrécis, format élargi

Actualité
01.06.2023

Nikol Pashinyan rencontrera Ilham Aliyev ce 1er juin dans la capitale moldave. Charles Michel, Olaf Scholz et Emmanuel Macron seront les médiateurs de ces nouvelles discussions, les cinquièmes en moins d'un mois entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.   

Par Olivier Merlet

 

Le Premier ministre se trouve donc à Chisinau pour participer ce 1er juin au 2ème Sommet de la Communauté politique européenne. On l'a vu hier soir assister avec son épouse à un concert de Gala donné en l'occasion dans la capitale moldave. Tentative d'union à 46 d'une Europe élargie à ses voisins et partenaires après le déclenchement de la guerre en Ukraine, l'organisation, voulue par le président français Emmanuel Macron sera aussi le théâtre du 5ème round des pourparlers de paix arméno-azerbaïdjanais en à peine un mois. Cinquième reprise, cinq participants : Charles Michel pour le Conseil de l'Europe, Olaf Scholz pour l'Allemagne et Emmanuel Macron pour la France.

Jusqu'au dernier moment, le palais de l'Élysée n'avait voulu confirmer le rendez-vous tant il apparaissait incertain. Du côté azerbaïdjanais, la confirmation s'était également fait attendre, on se souvient qu'après les propos hostiles à son encontre exprimés par le président français quelques jours après la rencontre de Prague en octobre dernier, Ilham Aliyev avait annulé sa participation à la réunion suivante fixée pour se tenir à Bruxelles cinq semaines plus tard. Le cycle des négociations directes n'avait d'ailleurs pu reprendre que via les ministres des Affaires étrangères des deux pays, à Washington début mai. La présence à Chisinau du chancelier allemand pourrait permettre, s'il en avait besoin, de rassurer le maître de Bakou qui juge la France trop proche de l’Arménie.

Après la rencontre de Moscou du 25 mai qui n'a visiblement produit aucune avancée et les développements de ces derniers jours, entre les propos belliqueux d'Ilham Aliyev, la demande d'explication en retour de l'Arménie, la foi irréaliste des encouragements de Bruxelles et celle hypocrite de Washington, les augures ne voient que peu d'espoirs dans ces nouvelles négociations.

C'est parfois lorsque l'on n'attend rien que tout arrive...