Le Premier ministre Nikol Pashinyan a proposé à Ilham Aliyev de se rencontrer pour conclure les négociations de paix avant la COP 29, prévue à Bakou du 11 au 22 novembre.
Par Olivier Merlet
Le président de la commission des relations extérieures de l'Assemblée nationale, Sargis Khandanyan, a levé hier un coin du voile sur la rencontre de Nikol Pashinyan et Ilham Aliyev à Moscou le 8 octobre dernier. « Lors des contacts informels tenus à Moscou les 7 et 8 octobre, le Premier ministre Pashinyan a proposé au président Aliyev que [leurs] ministres des Affaires étrangères se réunissent pendant deux jours, se mettent d'accord sur un ou deux articles du traité de paix qui n'ont pas encore été convenus, puis que les dirigeants signent le traité avant la COP-29 à Bakou ». Le député a précisé ne pas connaître la réaction de l'Azerbaïdjan, mais « espère que cette logique sera mise en œuvre ».
Dans l'après-midi du 15 octobre, toujours, le ministère des Affaires étrangères confirmait la participation d'Ararat Mirzoyan à la troisième rencontre 3+3 qui se tiendra à Istanbul dans deux jours, vendredi 18 octobre. Elle ne durera pas deux jours. Jeyhun Bayramov, son homologue azerbaïdjanais devrait lui aussi être présent au rendez-vous dans l'ancienne capitale de l'empire ottoman. Aucune rencontre bilatérale n'est prévue à ce stade.
Du côté de Washington
Interrogé cette nuit (décalage horaire oblige), sur les chances de parvenir à un accord de paix avant la Cop 29, le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller a démenti l'intention prêtée à son administration d'avoir voulu lier cette décision à la COP 29. « Nous souhaitions un accord de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan depuis des mois et nous avons fait pression pour qu'il y ait un accord de paix, en espérant finalement qu'il soit conclu. Mais cela dépend des deux parties, pas des États-Unis ».
Le format 3+3, initié par la Russie au lendemain de la guerre des 44 jours, est censé réunir sur une plateforme de discussion les trois pays du Sud-Caucase et leurs trois principaux voisins - la Russie, l'Iran et la Turquie – dans une volonté commune de statuer sur les questions, de sécurité, de stabilité et de coopération régionale. Depuis quatre ans, seuls deux rencontres ont eu lieu, la première à Moscou en décembre 2021, la seconde à Téhéran en octobre de l'an dernier. La Géorgie n'y a jamais participé en raison du rôle joué par la Russie et l'occupation de territoires géorgiens par cette dernière depuis 2008.
