Les enfants restés en Arménie en raison du blocus de l'Artsakh ont commencé leurs études en Arménie, essentiellement à Goris, à partir du 9 janvier.
« Les enfants iront à l'école n° 1 de Goris, nous avons déjà pris des dispositions. Il y a des enfants qui vont à l'école de musique, ils iront à l'école de musique locale jusqu'à ce que la situation soit réglée. Ce que l'ennemi veut, c'est couper les enfants de leur environnement, les priver de leur droit fondamental à l'éducation, mais il ne réussira pas, nous ne pouvons pas le permettre, les enfants iront certainement à l'école tant que les routes ne seront pas ouvertes », a déclaré Aida Gyanjumyan, conseillère du ministre d'État à l'éducation et à la culture.
A cause du blocus de l'Artsakh, 270 enfants de l'Artsakh sont restés en Arménie, dont 20 sont à Erevan et les autres à Goris.
Mme Gyanjumyan a également précisé qu'ils font tout leur possible pour organiser la vie quotidienne des enfants de la manière la plus diversifiée possible, en organisant différentes activités et événements pour que la journée des enfants soit bien remplie. « C'est très difficile. Les enfants sont loin de la maison et de leurs parents depuis un mois maintenant. Nous organisons des entretiens psychologiques afin que les enfants puissent faire face à la situation le plus facilement possible. Mais quelle que soit la façon dont nous organisons la vie quotidienne, quels que soient nos efforts, l'enfant veut son école, ses parents, sa vie quotidienne. Cela fait un mois que la vie des enfants est bouleversée ».
Aida Gyanjumyan a indiqué qu'ils avaient fait appel à diverses organisations internationales et signalé des violations des droits fondamentaux des enfants, mais qu'elles étaient toutes indifférentes. « Le monde est indifférent aux violations des droits de l'homme, le droit des enfants à la circulation, à l'éducation est violé, mais nous ne recevons pas de réponse appropriée », a-t-elle ajouté.
Pour rappel, depuis le 12 décembre 2022, l'Azerbaïdjan bloque le corridor de Latchine qui relie l'Artsakh à l'Arménie, ce qui a pour conséquence de bloquer 120 000 personnes en Artsakh, dont 30 000 enfants. 1 100 civils, dont 270 mineurs, ne peuvent pas retourner d'Arménie en Artsakh.
