Dans un communiqué publié le Jeudi 14 novembre, le Service national de sécurité de l’Arménie (SNS) indique que deux citoyens arméniens auraient organisé l'adoption de plus de 30 enfants arméniens par des citoyens étrangers. Les deux suspects auraient utilisé leurs contacts dans l’une des maternités de la capitale, ainsi que dans plusieurs départements gouvernementaux et des orphelinats.
Plusieurs personnels administratifs de ces institutions seraient également impliqués dans ce schéma. Ainsi, le SNS estime qu'entre 2016 et 2018, plus de dix femmes qui s’étaient adressées à des institutions médicales pour un avortement, ont été contraintes à accoucher et à consentir par la suite pour l'adoption. Dans plusieurs cas, elles étaient même menacées par des médecins qui leur donnaient des fausses informations, en les incitant ainsi à donner leur consentement pour l'adoption. De plus, ces mêmes médecins n'hésitaient pas à facturer certaines patientes pour les services médicaux rendus.
Ainsi, après avoir reçu un consentement écrit des mères, les nouveau-nés étaient transférés dans des orphelinats avec des dossiers médicaux contenant de faux diagnostics.
Les membres du personnel des établissements concernés, en abusant de leurs pouvoirs et en se fondant sur des diagnostics inventés, avaient par la suite organisé l’adoption de ces nouveau-nés par des étrangers.
Une procédure pénale a été ouverte en vertu de plusieurs articles du Code pénal arménien. Une enquête préliminaire est en cours.